Alors que des millions de jeunes souffrent du chômage et de la précarité, il se réjouit de la destruction de 130 000 emplois publics, des 15 milliards de réduction des dépenses publiques réalisée grâce à la RGPP, de l'asphyxie des collectivités territoriales.
Fier de son bilan calamiteux, le Premier ministre annonce un nouveau plan de super austérité de 11 milliards d'euros. Une fois encore, il ne cherche qu'à satisfaire les marchés financiers et sacrifie l'avenir du pays. Il annonce par avance l'échec de sa politique en programmant un nouveau recul des prévisions de croissance en 2011 comme en 2012 et reconnaît que les politiques menées ces trois dernières années ont fait exploser les déficits.
Le plan d'austérité annoncé va encore aggraver l'injustice sociale. Le seuil de tolérance de cette politique injuste et inefficace est largement dépassé.
Personne n'est abusé, la « contribution exceptionnelle des hauts revenus » n'est qu'un pare-feu – ne représentant que 200 millions d'euros de recettes prévues – une goutte d'eau sur les 11 milliards d'économies qui vont être infligés.
Ce geste a des allures de charity-business plutôt abject puisqu'en contrepartie, la Sécurité sociale et les droits sociaux sont en ligne de mire, avec dans un premier temps l'augmentation de la taxation des conventions d'assurance qui coûtera 1,2 milliard aux assurés. L'augmentation de la taxation sur le tabac, l'alcool, les sodas ou encore les déremboursements nouveaux envisagés vont d'abord pénaliser les revenus les plus modestes.
Aucune des mesures annoncées ne restaurera la croissance ni l'équilibre des comptes publics !
En plaidant à nouveau pour l'inscription de la règle d'or dans la Constitution de notre pays, François Fillon en appelle à se plier à la dictature des marchés .
La mobilisation est plus que jamais nécessaire pour imposer des mesures qui prennent radicalement le contre-pied de ce plan d'austérité, en favorisant le pouvoir d'achat par l'augmentation des salaires des Français, en taxant fortement la spéculation et les revenus du capital, en mettant réellement fin aux exonérations sociales et fiscales.
Notre seule règle d'or doit être l'humain d'abord, pas la finance !
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF,
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