Du 11 au 13 décembre, une délégation du PCF se rendra à Copenhague pour participer aux initiatives du contre-sommet.
La tenue du sommet de Copenhague pourrait constituer un événement planétaire majeur puisque le texte qui en sortira remplacera le protocole de Kyoto. Un traité que les États-Unis n’avaient pas ratifié et qui est jugé aujourd’hui insuffisant et pas assez contraignant. Or, selon le Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat, « si rien n’est fait, le réchauffement climatique pourrait atteindre 4°C à la fin du siècle, alors qu’il est impératif de le limiter à moins de 2°C ». Un constat qui fait consensus.
Chacun semble prendre la mesure des dangers inhérents au réchauffement climatique désertification, inondations, famines, migrations... Mais personne, en particulier les pays les plus pollueurs, ne semble en tirer les conséquences pour son propre mode de développement. Les États-Unis et le Japon proposent pour 2020 des objectifs bien en deçà de ce qu’il faudrait. L’Union européenne semble un peu plus ambitieuse mais ne s’impliquera pas sans l’engagement des principaux pays pollueurs.
Sarkozy s’agite beaucoup mais propose de renvoyer le problème à 2050. Quant aux pays émergents, ils invitent les pays industrialisés à montrer l’exemple. Chacun renvoyant la balle aux autres, Copenhague risque d’accoucher d’une souris. C’est pourquoi, pour de nombreuses organisations – dont le PCF –, il est urgent que les peuples s’en mêlent et exigent de la part de chaque Etat des engagements réels en matière de réduction des gaz à effet de serre et par voie de conséquence de développement. C’est le sens des actions qui se mènent partout dans le monde et qui convergeront dans la capitale danoise à l’occasion d’un contre-sommet dont la manifestation du 12 décembre constituera l’un des temps forts.
Une délégation du Parti Communiste Français (1) conduite par Pierre Laurent (coordinateur national) et Hervé Bramy (responsable du collectif écologie) se rendra à Copenhague du 11 au 13 décembre afin de participer aux différentes initiatives dont une rencontre importante initiée par le PGE. Cette délégation sera porteuse de propositions précises, dont celle de « considérer les ressources naturelles comme biens communs de l’humanité et non comme une marchandise source de profit ». Ce qui, pour le PCF, implique de stopper les directives européennes de libéralisation visant à soumettre l’énergie aux exigences des marchés financiers. Elle défendra aussi le « droit à l’énergie pour tous », avec comme corollaire la mise en œuvre d’un vaste plan de recherche sur les énergies non émettrices de gaz à effet de serre. Elle proposera enfin « la création d’une Agence mondiale de l’environnement » afin de rendre cohérent le développement durable de la planète en matière sociale et environnementale. Autant de mesures qui, pour le PCF, appellent à un dépassement du système productiviste capitaliste actuel.
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