Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a été réélu vendredi par le Comité confédéral national (CCN) pour un quatrième mandat de trois ans (2009-2012) à la tête de la confédération, en se félicitant du score "très honorable" de la direction.
Un nouveau bureau confédéral, resserré à huit membres contre 12 jusqu’alors, a été élu en même temps par le CCN.
Outre Bernard Thibault, Michel Doneddu et Agnès Naton, membres du bureau confédéral sortant, il comprend cinq nouveaux membres : Michèle Chay (fédération du commerce), Philippe Lattaud (union départementale du Val d’Oise), Agnès Le Bot (Nord), Mohammed Oussedik (verre et céramique) et Nadine Prigent (santé).
La veille, Bernard Thibault avait été élu par le congrès à la Commission exécutive (CE) en recueillant 88,42%, selon les résultats rendus publics vendredi.
L’annonce de sa réélection au poste de numéro un a été chaleureusement accueillie par le millier de délégués qui ont applaudi debout leur secrétaire général, scandant comme lors des deux précédents congrès "tous ensemble, tous ensemble".
Dans son discours de clôture, Bernard Thibault, 51 ans le mois prochain, a affirmé que le "bilan" de la direction avait été "clairement validé" par le congrès, avec un score supérieur à 77%. "C’est un score très honorable pour une direction réputée être +coupée de la base+", a-t-il raillé.
Le secrétaire général s’en est pris sans le nommer à l’opposant du Nord Jean-Pierre Delannoy, qui prétendait se présenter contre lui, et à ses partisans.
"La CGT, a-t-il mis en garde, n’est pas une organisation qui peut fonctionner avec des écuries ou des tendances qui prétendraient agir dans la CGT en marge des règles de vie communes (…)". Pour M. Thibault, de tels "clivages (…) feraient perdre à l’organisation l’unité qui fait sa force".
Le numéro un a d’autre part appelé les militants à "sans attendre, passer à la mise en oeuvre" de la réorganisation interne sur la base des procédures décidées au congrès.
Il a répété que la réforme des retraites "sera pour la CGT, le marqueur de la volonté de résistance des salariés".
Deux des lieutenants de Bernard Thibault, Maryse Dumas et Jean-Christophe Le Duigou, mais aussi le leader des cheminots Didier Le Reste, ne font désormais plus partie de la direction confédérale, n’ayant pas été élus à la CE. Maryse Dumas, émue, a eu droit à une longue ovation des congressistes debout.
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