mercredi 16 décembre 2009

Grand Emprunt : c’est un chèque en blanc qui est demandé aux Français !


Le Président de la République promet d’allouer des ressources supplémentaires à des priorités au nom évocateur (enseignement supérieur, recherche, innovation, environnement...). Mais en réalité, sous couvert de « campus d’excellence », de « filières d’excellence », « d’internats d’excellence », il s’agit de financer des stratégies pilotées par les seuls intérêts des grands groupes de l’industrie et de la finance. La formation, l’innovation, la recherche seront poussées à se rentabiliser au détriment de logique de développement pour toute la société.

La justification avancée de combler les « retards d’investissements » de la France par le chef de l’État masque mal le fait que l’emprunt est destiné avant tout à financer la poursuite de la même politique. Il s’agit d’aller puiser dans la poche des Français de quoi « compenser » les milliards débloqués au bénéfice exclusif des banques à l’automne dernier et les cadeaux aux riches qui continuent d’être exonérés de contribution via le bouclier fiscal. Un véritable chèque en blanc est ainsi demandé aux Français.
Pour le PCF il faut, au contraire, utiliser l’argent public des aides d’État versées aux entreprises (près de 70 milliards d’euros) pour réorienter le crédit aux entreprises, de façon sélective en faveur de la formation des travailleurs et de bons emplois, sous le contrôle des salariés et des citoyens.
Le PCF propose que plus aucune aide publique ne soit accordée sans de rigoureuses contreparties en termes d’emplois et de formations. Une relance des services publics est par ailleurs indispensable, en particulier dans les secteurs visés par le grand emprunt : formation, enseignement supérieur, recherche, numérique, développement durable.

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