L’accord d’une hausse de 10 % du prix du lait obtenu entre producteurs et industriels est un pas en avant dans l’objectif de conquérir la rémunération du travail des agriculteurs. Il devient urgent de sortir d’un système d’accords circonstanciels, au grès des luttes sur le prix du lait, de la viande, des fruits et légumes. Mettre fin au pillage du revenu paysan nécessite une politique publique de prix agricoles, qui régissent de nouveaux rapports entre producteurs et industriels
Seule la politique des prix rémunérateurs est à même de répondre aux revendications des laitiers, comme à celles des producteurs de fruits et légumes présents aujourd’hui en région parisienne pour des ventes solidaires. En effet, depuis 1986, les gouvernements successifs en France et dans des pays de l’UE n’ont eu de cesse de libéraliser les prix agricoles. Aujourd’hui la droite de Nicolas Sarkpzy et ses homologues au niveau européen concoctent des lois qui donnent la main à la grande distribution et démantèlent les politiques publiques agricoles.
Face à cet abandon à la concurrence libre et non faussée, nous posons l’exigence d’une politique publique agricole. Celle-ci répond à l’ambition alimentaire de notre peuple comme à l’échelle de la planète. La France, l’Europe doivent légiférer sur la répartition de la valeur ajoutée entre producteurs, transformateurs, distributeurs. Dès maintenant, le gouvernement peut par décret fixer un coefficient multiplicateur encadrant les marges excessives de la grande distribution. C’est le sens de la proposition de loi des députés communistes pour le droit au revenu des agriculteurs.
L’avenir de la satisfaction des besoins humains repose sur la capacité de la gauche à porter une nouvelle ambition agricole.
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