Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a estimé samedi que le gouvernement allait "se trouver dans une impasse politique assez forte" après les manifestations des 4 et 7 septembre sur la "dérive" sécuritaire de Nicolas Sarkozy et sur les retraites.
Le niveau de mobilisation sera "très fort", a déclaré à l'AFP le successeur de Marie-George Buffet à la tête du Parti communiste, au deuxième jour de l'université d'été du PCF qui se tient à Seignosse (Landes) jusqu'à dimanche et où les quelque 500 militants débattent entres autres des collectivités territoriales, de l'économie équitable ou de l'égalité hommes-femmes. Une réunion "retraites : le projet et le contre-projet" devait se tenir en fin de journée avec notamment Mme Buffet.
Revenant sur le discours sécuritaire du chef de l'Etat, M. Laurent a dit : "Nicolas Sarkozy a fait ça pour diviser, mais ça peut plutôt renforcer les convergences autour des questions sociales, de libertés publiques, du "vivre ensemble"".
"Le gouvernement va se trouver dans une impasse politique assez forte", a-t-il ajouté. "Il pourra choisir le passage en force mais ça lui coûtera cher", a-t-il prévenu, affirmant que la pétition contre le projet de réforme des retraites du PCF ait dépassé les 100.000 signatures.
Le numéro un communiste a souligné qu'en parallèle aux mobilisations, il fallait "commencer à construire des réponses politiques que la gauche devrait mettre en oeuvre", "avec le Front de gauche et plus largement". Car "notre utilité" est "non pas d'être une force d'appoint mais de mettre au coeur de la gauche les questions du projet face auxquelles elle ne peut pas se dérober". Cela "ne se règle pas par un casting présidentiel", a-t-il dit, alors que la candidature de Jean-Luc Mélenchon ne fait pas encore l'unanimité chez les communistes qui choisiront leur champion en juin 2011.
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