Vendredi 30 juillet 2010, Nicolas SARKOZY s’est servi des événements de Grenoble pour faire des déclarations de portée nationale sur sa politique sécuritaire (Déchéance de la nationalité française à l’encontre des délinquants d’origine étrangère ? Obligation des jeunes nés en France de parents étrangers de présenter leur casier judiciaire à dix-huit ans pour devenir citoyens ! …) sans apporter de réelles solutions à la crise sociale.
Nous n’accepterons pas que Grenoble, le département de l’Isère et son Histoire, ne deviennent le symbole d’une dérive politique dangereuse, aux relents d’extrême droite, porteuse de division de la population et de stigmatisation des communautés.
Encore une fois, ces déclarations vont à l’encontre de l’image et des principes que nous nous faisons de la démocratie, de l’égalité et de la fraternité.
Pire encore, ce sont les thèses du Front National qui sont mises en avant sans aucun complexe et qui nous ramènent aux années les plus sombres de notre histoire.
Cette position du chef de l’Etat démontre son affaiblissement, tant sur sa politique générale que sur les affaires en cours qui affectent certains de ses ministres.
Nous avons connu en 2002 les résultats de cette dérive, avec l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de l’élection présidentielle, mais aussi avec plus 100 000 manifestants à Grenoble venus s’exprimer contre cette menace !
Alors que le 7 septembre prochain s’annonce comme une grande journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, le gouvernement décide de faire diversion face à l’expression des salariés avec un texte de loi sur la sécurité, sans doute directement inspiré du discours de Grenoble.
La Cgt s’engagera pleinement dans la réussite de cette journée d’action et de manifestations unitaire pour rappeler son opposition à cette politique sécuritaire dangereuse et qui vise également à briser les solidarités nécessaires entre salariés pour gagner sur les revendications liées à l’emploi, au pouvoir d’achat, aux services publics et à la protection sociale.
Grenoble, le 2 août 2010
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