« Il suffit qu’il y ait une minorité active, solide, des jeunes qui en veulent, qui considèrent que l’engagement ça signifie quelque chose, il suffit qu’ils soient le levain qui fait monter la pâte, et à ce moment-là, nous aurons une France résistante. »
Stéphane Hessel, 4 mai 2008, au plateau des Glières.
Déporté à Buchenwald, il participera en 1948 à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
Dictature internationale des marchés
« Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. (…) Nous appelons enfin à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944. »
Appel des résistants, 8 mars 2004, à l’occasion du soixantième anniversaire du programme du CNR (avec Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey).
Contre l’égoïsme des nantis
« Qu’était ce programme ? Il s’agissait de lutter contre l’égoïsme des nantis par rapport à l’impuissance à se manifester, à trouver leur voix, de ceux qui ne disposent ni du pouvoir politique, ni du pouvoir économique. C’est là-dessus que la Résistance s’était fondée, et c’est de cela dont nous avons plus que jamais besoin aujourd’hui. Il nous appartient que cette société reste une société dont nous puissions être fiers – c’est-à-dire pas une société où l’on expulse les sans-papiers, pas une société où l’on diminue la Sécurité sociale, pas une société où les médias sont largement entre les mains des possédants. »
Stéphane Hessel, 4 mai 2008, au plateau des Glières.
Déporté à Buchenwald, il participera en 1948 à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
Contre le culte du profit
« Nous ne pourrons pas nous contenter d’un système asservi au culte du profit, impitoyable aux faibles, nos usines sans ouvriers, nos campagnes sans paysans. Au crépuscule de ma vie, je conserve intact le rêve de mes vingt ans – et je vous remercie, du fond du cœur : vous m’apportez aujourd’hui la certitude que ce rêve ne mourra pas avec le dernier de mes compagnons, et que demain vous en ferez une rayonnante réalité. »
Lettre d’Henri Bouvier, lue au plateau des Glières, le 17 mai 2010.
Membre de l’armée secrète, déporté en Italie.
Sur le dos des autres…
« Il ne faut pas croire qu’à l’époque, il n’y ait pas des gens qui nous ont dit « Vous êtes fous ». La France n’avait plus de ponts, le France n’avait plus de charbon, la France n’avait plus d’acier, la France n’avait plus d’énergie. Bien. C’est vrai que c’était à peine concevable. Bien. Nous sommes passés outre, tout bonnement. Nous sommes passés outre et nous avons fait les choses.
Ca veut dire une chose d’une simplicité puérile : les gens qui vivent sur le dos des autres, les gens qui bénéficient du travail des autres, les gens qui exploitent les autres, ils n’ont pas de scrupules ! Ils sont capables de charité, mais le fond de leur attitude est de croire que, pour vivre, pour que l’humanité fonctionne, il faut qu’il y en ait qui profitent et d’autres qui subissent. »
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