Le Bloc identitaire tient ce week-end son « université de rentrée », en Provence. Depuis deux ans, l’organisation xénophobe multiplie les provocations. Les militants antiracistes lyonnais dénoncent même une forte augmentation des violences attribuées aux groupes d’extrême droite.
C’est à ce mouvement « du combat identitaire » que nous devons notamment la marche des cochons qui aurait du se tenir au mois de mai dans les rues de Lyon, contre « l’islamisation de la France ». Annulé in extremis par la préfecture sous la pression des associations locales, la marche s’est transformée en « rassemblement pour la liberté » (sic). 500 personnes se sont réunies mêlant, pour faire le nombre, des groupes néo-nazis aux jeunes du Bloc identitaire. En fin de cortège des restaurants kebabs ont été saccagés et les participants se sont brièvement confrontés à une poignée de militants antiracistes. « Des groupes d’identitaires sont ensuite allés sur les pentes de la Croix rousse [sur les hauteurs de la ville], se souvient un militant de SOS Racisme Rhône [1]. Jusqu’à 2 heures du matin, ils ont multiplié les agressions. Nous avons recueilli des témoignages de personnes traumatisées qui ont subis des menaces de jeunes qui voulaient leur tracer des croix gammées sur la peau au couteau. »
La nouveauté à Lyon vient du fait que des mouvements « identitaires » ont désormais pignon sur rue. Des groupes posent notamment problème parmi les supporters de l’Olympique lyonnais et plusieurs faits de violence auraient récemment impliqué des hooligans proches de l’extrême droite d’après les témoignages de militants antiracistes.
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