Discours de Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, dimanche, Fête de l'Humanité - Grande scène -
J'ai vu comme vous le Premier ministre de la France paraître à la télévision, la mine triste, la nuque courbée. Et le voici qui rassure les marchés, les caresse ne vous inquiétez pas, tout ira bien, ca va saigner...
J'ai vu le Président de la République, la Chancelière allemande et tous les autres à genoux devant leurs nouveaux maitres, les marchés financiers, les banques, les agences de notation.
Je les vois, comme vous, depuis des mois, dressés, comme des animaux de foire à sauter dans les cercles de feu aux ordres de la la finance qui se gave. Leur politique se nourit de misère, de chômage, de précarité. Pour leur profit, ils ont mis notre avenir en crise.
Chaque jour, sur les antennes, leur discours vise un but : que les travailleurs et les travailleuses acceptent leurs nouveaux maitres, que nous baissions la tête, que nous, les foules, avalions toute fierté.
Alors, aujourd’hui, devant vous, je veux dire que le peuple de la Révolution française doit se relever. Nous sommes un peuple libre. Nous n'obéirons pas. Nous n'accepterons pas. Nous sommes debout. Avec tous les salariés, les syndicalistes, les indignés d’Europe, parmi les peuples arabes, avec le peuple palestinien qui demande à vivre libre, avec les jeunes révoltés israéliens, parmi les peuples du monde, nous avons le devoir de dire NON.
NON, ce n'est pas aux peuples de payer la crise, c'est aux marchés financiers !
Et comme le 4 aoùt 1789, où ceux qui votèrent l’abolition des privilèges se placèrent à gauche, ceux qui aujourd’hui se placent à gauche doivent envoyer un message clair : notre but est de supprimer tous les pouvoirs de la nouvelle aristocratie financière et de rétablir le peuple dans son bon droit.
Il paraît que Nicolas Sarkozy n’est pas encore candidat... et pourtant il est déjà en campagne. Avec un objectif : nous décourager car ils sont prêts à tous les coups tordus pour nous accepter une seule politique : la leur.
Alors, lui et son Premier ministre nous somment de nous rallier : « Union sacrée ! » disent ils Pour faire quoi ? La règle d’or, le triple A, la nouvelle gouvernance européenne… Ca vous fait rêver, non ? En vérité, ce sont de jolis mots mais la règle d'Or est une camisole de force avec un seul principe : la soumission, toujours et encore, la soumission à la finance.
Alors, aujourd'hui, nous toutes et tous ici rassemblés, faisons un serment.
Depuis cinq ans, le président, valet à la tête d'une armée de valets, abîme le pays, avilit la République. Nous savons tous dans quel état cinq ans de sarkozysme laissent le pays. Alors cinq ans, ça suffit !
Alors, oui, faisons ce serment : dans huit mois, nous débarrasserons le pays de Nicolas Sarkozy ! Sarkozy, ton règne est fini, Sarkozy, dehors, Sarkozy bientôt entrera au panthéon des dangereux inutiles !
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Discours de J.L.Melenchon
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