Nous sommes dans une situation mobile. Les événements, petits et grands, mais toujours significatifs, se sont succédé dans la dernière période. Beaucoup de choses peuvent changer dans les semaines et les mois à venir. Comment faire, dans ces conditions, pour qu'émergent de vraies solutions aux problèmes de notre peuple, du pays, en Europe. Je n'aborde pas ici les dimensions internatioanles qui seront présentées demain par Jacques Fath. Les deux rapports se complètent, se nourrissent l'un, l'autre. Une approche globale est indispensable.
Au sortir de l'été, avec une crise qui atteint désormais un niveau gravissime et spectaculaire, le catastrophisme entretenu, le pilonnage des idées dominantes, la droitisation des débats ont été incessants. On a envie de dire que l'opinion est traversée par un mouvement contradictoire : d'un côté, un sentiment de fatalité, de régression inéluctable, d'écrasement sous une montagne de mauvais coups, toutes choses qui poussent à la résignation ou à la recherche du moindre mal ; et dans le même temps, il y a aussi, très fort, le sentiment diffus d'être manipulé, d'assister à un jeu de bonneteau où les vraies questions, l'emploi, les salaires, l'école, la santé mais aussi les formidables inégalités à l'œuvre dans la société, toutes ces questions auraient subitement disparu de l'ordre du jour. Il y a un doute formidable sur les capacités et les volontés de faire des dirigeants. Il y a des interrogations à n'en plus finir sur la crise, ses raisons, ses issues. Il y a un besoin évident de comprendre ce qui se passe vraiment, une disponibilité à écouter, échanger, débattre, partager. Bref, une situation aux apparences paradoxales où les gens sont à la fois étourdis de propagande mais désireux de déchiffrer le monde et leur avenir.
Jamais le sarkozysme n'a été à ce point impopulaire. L'attente d'en finir et de passer à autre chose est grande. Les dernières mesures annoncées par Fillon renforcent encore l'exaspération. Nous entrons dans une période où beaucoup de gens se posent et vont se poser la question du changement, la question de la conquête des pouvoirs politiques. Avec le Front de gauche, serons-nous la force de construction qui redonne l'espoir ?
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