Au cours d’un déplacement en Seine-et-Marne, ce matin, le Président de la République a annoncé, entre autres choses, des mesures rapides concernant l’encadrement militaire des mineurs délinquants.
A quelques mois d’échéances électorales difficiles et après le réquisitoire de Claude Guéant contre la « délinquance roumaine », Nicolas Sarkozy renchérit sur le terrain de la sécurité. Cette fois, il s'en prend aux jeunes en difficulté de 16 à 18 ans en recyclant une proposition controversée de Ségolène Royal en 2007, elle même reprise par Eric Ciotti, et avec en filigrane, le rêve d’une division de la gauche.
Solution facile et symptomatique d’un gouvernement en panne sur la sécurité et la jeunesse, l’encadrement militaire des mineurs délinquants est tout sauf une bonne idée. Les expériences similaires menées auprès des jeunes majeurs (comme les JET - programme "Jeunes en équipe de Travail - entre 1986 et 2003) ont démontré l’échec de ce type de réinsertion. Il n'y a aucune raison que l'armée parvienne à réussir ce que la justice et l'éducation nationale peine à faire.
Alors que les tribunaux n’ont pas constaté d’évolution particulière de la criminalité de ces jeunes depuis plusieurs années, le Président de la République joue de l’amalgame. Il roule des mécaniques. Loin du brassage social à l’origine du service militaire, il veut punir certains et les isoler. Quitte à en faire des bombes à retardement.
A quelques mois d’échéances électorales difficiles et après le réquisitoire de Claude Guéant contre la « délinquance roumaine », Nicolas Sarkozy renchérit sur le terrain de la sécurité. Cette fois, il s'en prend aux jeunes en difficulté de 16 à 18 ans en recyclant une proposition controversée de Ségolène Royal en 2007, elle même reprise par Eric Ciotti, et avec en filigrane, le rêve d’une division de la gauche.
Solution facile et symptomatique d’un gouvernement en panne sur la sécurité et la jeunesse, l’encadrement militaire des mineurs délinquants est tout sauf une bonne idée. Les expériences similaires menées auprès des jeunes majeurs (comme les JET - programme "Jeunes en équipe de Travail - entre 1986 et 2003) ont démontré l’échec de ce type de réinsertion. Il n'y a aucune raison que l'armée parvienne à réussir ce que la justice et l'éducation nationale peine à faire.
Alors que les tribunaux n’ont pas constaté d’évolution particulière de la criminalité de ces jeunes depuis plusieurs années, le Président de la République joue de l’amalgame. Il roule des mécaniques. Loin du brassage social à l’origine du service militaire, il veut punir certains et les isoler. Quitte à en faire des bombes à retardement.
Ian Brossat, Responsable des questions de sécurité au PCF
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