Nous abordons le vote crucial d’aujourd’hui, toujours sous le choc, et certains que le coup porté ce week-end à la démocratie marquera durablement les esprits et les relations entre pays européens.
Trois sentiments animent le groupe CRC :
La volonté de défendre l’intérêt du peuple grec qui a eu le courage de se lever – le 25 janvier et lors du référendum – pour crier à la face de l’Europe sa souffrance et son exigence de voir lever le pilon qui l’écrase !
Vive le peuple grec digne et libre.
Et vive Alexis Tsipras dont le courage et la responsabilité politique sont exemplaires.
Le second sentiment, c’est la colère contre la violence de dirigeants de l’UE – au premier rang desquels Angela Merkel et Wolfgang Schauble.
Ils viennent de montrer quels intérêts ils défendent.
Qu’un peuple se lève contre l’ordre libéral et l’oligarchie financière, et ils s’affairent à le soumettre et le punir.
Ils voulaient la tête d’Alexis Tsipras.
Le référendum a douché leur tentative de coup de force.
Ils se sont alors acharné jusqu’à la dernière minute à provoquer un « grexit » de fait.
Alexis Tsipras, porteur du mandat de son peuple de rester dans la zone euro et de faire respecter la souveraineté de la Grèce, dans l’UE, s’y est refusé avec juste raison.
Dès lors, leur choix a été l’humiliation et le chantage pour imposer le couteau sous la gorge, un nouveau plan drastique à la Grèce.
Ces dirigeants et leur méthode sont la honte de l’Europe ! Ils ne servent que les pouvoirs financiers, quitte à s’appuyer sur l’extrême droite.
Des millions d’Européens ne l’oublieront pas.
Le troisième sentiment est alors celui d’une très grande inquiétude pour l’avenir de l’Europe.
Elle meurt dans les cœurs et dans les têtes si elle continue ainsi.
Tous ceux qui persistent à soutenir de telles méthodes prennent une très grave responsabilité devant l’histoire !
Des frustrations et des humiliations générées par une telle arrogance et la seule loi du plus fort naîtront des monstres politiques ! Ils grandissent déjà au cœur de l’Europe !
La leçon première à tirer, est l’impérieuse nécessité de la refondation sociale et démocratique de l’UE, et son émancipation urgente des logiques financières qui l’étouffent.
L’accord qui nous est soumis écarte à première vue le « grexit » qui était et qui reste l’objectif des dirigeants allemands.
Alexis Tsipras a dit hier, avec une grande loyauté à l’égard de son peuple, dans quelles conditions il a assumé un accord contraint et forcé, pour éviter ce cauchemar à la Grèce.
Je sais, que devant la brutalité de cet accord, certains en viennent à penser que le grexit ne serait plus qu’un moindre mal.
Je ne le crois pas.
Les Grecs non plus.
Parce qu’une sortie de la zone euro ferait passer la Grèce de la crise humanitaire à l’hécatombe.
Parce que toutes nos économies seraient déstabilisées.
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