Un accord de compromis a été trouvé ce matin par les chefs d'Etats de la Zone euro. Cet accord écarte le scenario du « Grexit » et l'asphyxie financière de la Grèce, voulus par Wolfgang Schaeuble et Angela Merkel, qui jusqu'à la dernière minute ont tenté la mise sous tutelle intégrale de la Grèce, la négation de sa souveraineté, sa soumission aux puissances financières, sa vente à la découpe.
Si un accord est signé, c'est grâce au courage du Premier Ministre grec. Pour la première fois, un chef de gouvernement a osé affronter les puissances dominantes qui pensent que tout leur est permis en Europe. Le soutien de son peuple n'a cessé de grandir depuis janvier pour cette raison. Je me réjouis que la France ait joué un rôle positif à ses côtés.
Certaines des concessions faites ont étés imposées à la dernière minute. N'oublions pas que ce fut sous la menace et après 2 semaines de fermeture des banques. Le gouvernement grec a fait un choix responsable, celui de permettre avant tout la stabilité financière durable du pays et l'investissement pour l'emploi et le redressement productif du pays. La dette sera rééchelonnée et les taux d'intérêts renégociés. Alexis Tsipras a confirmé son intention de faire porter les efforts sur les grecs les plus riches et de protéger les classes populaires. La BCE doit immédiatement décider la réouverture des robinets pour les banques grecques.
L'Europe vit des moments historiques. Les pressions et humiliations subies par Alexis Tsipras et le peuple grec durant tout le week-end soulèvent de lourdes questions pour nous tous, pour l'avenir de la coopération dans la zone euro. Le combat pour l'égalité des pays, le respect de la démocratie et de la diversité, pour la solidarité, pour la reconquête de pouvoir sur la finance doit se poursuivre. C'est une question existentielle pour un avenir solidaire dans l'Union européenne.
Tous les européens ont intérêt à amplifier leur soutien à cette bataille politique et leurs luttes contre l'austérité dans leur propre pays. J'appelle toutes les forces démocratiques et de gauche à travailler ensemble à un projet commun pour sortir l'Europe de la tourmente libérale.
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