«Plus de 300 personnes, nos voisins, nos amis, nos élèves vont être expulsés », alertent le collectif de soutien aux Roumains d'Ivry et le collectif Romeurope 94.
Un appel à se mobiliser, jeudi matin, à 5h00, devant le camp du Truillot, à Ivry-sur-Seine (94), vient d’être lancé pour empêcher l’expulsion de près de 300 personnes de leurs habitats de fortune.
Ils veulent vivre en paix, travailler et scolariser leurs enfants en France. Les Roms qui habitent le plus grand bidonville du Val-de-Marne, le camp du Truillot, sont sous le coup d’une décision préfectorale qui les jettera tous à la rue, jeudi 9 juillet au matin.
Le maire communiste de la commune, Philippe Bouyssou, a fait part de sa «profonde tristesse» lorsqu’il a été informé des intentions du préfet, regrettant qu’aucune «autre alternative que le déploiement des forces de police» n’ait été trouvée. «Plus de 300 personnes, nos voisins, nos amis, nos élèves vont être expulsés », alertent, pour leur part, le collectif de soutien aux Roumains d'Ivry et le collectif Romeurope 94. Les deux associations appellent à être présents en nombre, à partir de 5 heures du matin, devant le camp, pour empêcher que l’expulsion n’ait lieu sans qu’aucune proposition de relogement pérenne ne soit proposées au plus de soixante familles concernées.
"Le préfet préfére la propriété plutôt que les droits humains"
Au début du mois, une solution avait pourtant été trouvée pour vingt-deux d’entre elles. Mais le propriétaire du terrain, qui jouxte l’hôpital Charles-Foix, a continué de faire pression sur les autorités. «Le préfet a choisi de préférer la propriété plutôt que les droits humains fondamentaux, dénoncent les soutiens de ces familles en grandes précarités. Il a choisi de dépenser l'argent public pour expulser les gens plutôt que leur permettre de vivre dignement. D'utiliser son pouvoir pour repousser le problème un peu plus loin plutôt que de le résoudre une fois pour toute.»
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