L'incendie du camp
de la Linière à Grande-Synthe pose avec force la question des moyens mis
en œuvre par l’État pour l'accueil des réfugiés dans notre pays.
En surpopulation
depuis le démantèlement du camp de Calais, le centre d'accueil
humanitaire de la Linière, mis en place grâce à la municipalité de
Grande-Synthe, au maire et à Médecins du Monde, a vu sa population
tripler depuis octobre 2016 et les tensions se multiplier.
Depuis cette date
rien n'a été fait du côté de l’État pour organiser l'accueil des
migrants qui souhaitent rester dans la région dans l'espoir de rejoindre
la Grande-Bretagne. La seule réponse a été répressive : ils ont été
pourchassés pour éviter l'installation de nouveaux "camps sauvages".
Pierre Laurent et
les élus communistes de la région, lors de leur venue à Calais en
octobre 2016, avaient déjà constaté que la situation rend la vie
impossible aux migrants et à leur famille. Depuis, le Parti communiste
français avec de nombreuses ONG n'ont cessé d'alerter les pouvoirs
publics.
Il est aujourd'hui urgent que l’État assume ses responsabilités.
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Ouvrir de nouveaux centres d’accueil et d'orientation (CAO) dans cette partie du littoral, en collaboration avec les villes et les associations, et en y apportant toute l'aide de l’État.
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Faciliter la traversée vers la Grande-Bretagne en ouvrant des voies légales de passage pour les réfugiés politiques et les personnes assujetties aux règlements internationaux sur le rapprochement familial.
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Accélérer les procédures de demandes d'asile des migrants qui ont fait le choix de s'installer en France, comme s'était engagé le ministre de l’Intérieur lors du démantèlement du camp de Calais.
La France doit
mettre en œuvre une politique migratoire d'accueil ambitieuse pour
mettre un terme à la détresse que vivent ces hommes et ces femmes qui
fuient les guerres, les persécutions et la misère, et cherchent refuge
chez nous.
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