Déclaration du Parti communiste
français
Le second tour de l'élection
présidentielle opposera la candidate de l’extrême-droite raciste et xénophobe,
Marine Le Pen, à Emmanuel Macron, candidat que les milieux financiers se sont
choisi pour amplifier les politiques libérales dont notre pays souffre depuis
40 ans.
C'est une situation extrêmement grave
pour notre pays.
L'extrême-droit est au second tour et la gauche est éliminée. Pourtant, pour la
première fois depuis des décennies, des millions de
citoyen-e-s, qui aspirent à la transformation sociale, ont presque réussi à hisser leur candidat Jean-Luc Mélenchon au second tour. Tous ceux qui ont été trahis par les politiques menées par Hollande et Valls et se sont mobilisés pour la présence de Jean-Luc Mélenchon au second tour éprouvent ce soir des sentiments mêlés et contradictoires. A l'heure où nous nous exprimons et au vu des premiers résultats à notre disposition, nous leur disons que les près de 20 % obtenus par Jean-Luc Mélenchon lèvent un espoir nouveau pour l'avenir, pour réinventer la gauche nouvelle qu’attend notre pays, pour déverrouiller le système politique et la démocratie. C'est un score remarquable et inédit pour un candidat de transformation sociale depuis 1981.
citoyen-e-s, qui aspirent à la transformation sociale, ont presque réussi à hisser leur candidat Jean-Luc Mélenchon au second tour. Tous ceux qui ont été trahis par les politiques menées par Hollande et Valls et se sont mobilisés pour la présence de Jean-Luc Mélenchon au second tour éprouvent ce soir des sentiments mêlés et contradictoires. A l'heure où nous nous exprimons et au vu des premiers résultats à notre disposition, nous leur disons que les près de 20 % obtenus par Jean-Luc Mélenchon lèvent un espoir nouveau pour l'avenir, pour réinventer la gauche nouvelle qu’attend notre pays, pour déverrouiller le système politique et la démocratie. C'est un score remarquable et inédit pour un candidat de transformation sociale depuis 1981.
Le combat continue pour ces millions
de jeunes, de femmes et d’hommes qui aspirent à une nouvelle société débarrassée des logiques de rentabilité, à
une véritable politique de gauche, de justice
et de progrès social tournant le dos à l’austérité, au chômage et à la
précarité.
Nous entrons dans une période
totalement nouvelle et inédite de l’histoire politique de notre pays. Même si elle est dévoyée par les
pièges de la présidentialisation, la secousse est forte : les deux partis,
le Parti socialiste et les Républicains, qui ont dominé la vie politique
française depuis 40 ans, sont éliminés au soir du premier tour.
L’aspiration au changement, à un
nouveau choix de société, continuera de pousser inexorablement. La mobilisation
de la jeunesse et des quartiers populaires est une promesse pour l'avenir.
C'est pour nous la leçon essentielle
de cette campagne : rien n’est plus urgent que de continuer à ouvrir à ces
nouvelles aspirations, à une véritable démocratie citoyenne, les voies de
leur rassemblement pour construire une
nouvelle République sociale, écologique, solidaire, respectueuse de la
diversité et des attentes de notre peuple.
Ce combat, le Parti communiste entend
le poursuivre avec toutes les forces politiques, sociales et citoyennes disponibles. Nous avons des
atouts inédits pour cela.
Nous saluons la campagne de Jean-Luc
Mélenchon, tous les militants communistes, du Front de gauche, de la France
insoumise, les élus communistes et Front de Gauche, les citoyens qui s'y sont
investis et qui ont voté. Ce résultat est le leur.
L’engagement de notre parti, de ses
militantes et militants, des élu-e-s communistes et républicains dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon a
permis des rassemblements prometteurs. Jean-Luc Mélenchon obtient de très bons
résultats dans les villes, les cantons, les circonscriptions où le Parti
communiste est bien implanté et dispose d'un réseau important de militant-e-s
et d'élu-e-s .
Le résultat de Jean-Luc Mélenchon
marque un désir profond de changement vers plus d'honnêteté en politique, de
justice sociale, de solidarité, de démocratie réelle, de paix et de respect de
l'environnement.
C'est une nouvelle page de la gauche
française qui a commencé à s’écrire dans cette campagne. La gauche change d’époque. Le Parti communiste est
totalement investi dans cette réinvention, avec son projet, La France en
commun, et entièrement tourné vers les défis du XXIè siècle.
Dans l'immédiat, conscients des
immenses batailles qui sont à venir et des responsabilités qui incombent à
notre parti, nous appelons le 7 mai, lors du second tour de l'élection
présidentielle, à barrer la route de la Présidence de la République à Marine Le
Pen, à son clan et à la menace que constitue le Front national pour la démocratie,
la République et la paix, en utilisant le seul bulletin de vote qui lui sera
malheureusement opposé pour le faire.
Marine Le Pen veut une société de
haine, du rejet de l'autre, du racisme et de la xénophobie, une société qui
divisera ceux qui ont des intérêts communs au profit de son clan et des
puissances d’argent, qui substituera aux principes fondamentaux d’égalité et de
fraternité dans la République des principes de discrimination entre Français,
entre ceux qui vivent et travaillent dans notre pays selon leur origine et leur
nationalité. Nous n’en voulons pas.
Marine Le Pen veut un monde dangereux
où toutes les aventures guerrières deviendraient possibles, où toutes les
rivalités nationalistes seraient encouragées. Avec Donald Trump, Vladimir Poutine,
Bachar El Assad, et les extrêmes droites européennes comme alliés, elle
menacerait la sécurité du monde si elle présidait la France, un des cinq
membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Nous ne le voulons pas.
Nous avons le devoir, pour aujourd’hui
comme pour les générations futures, d'empêcher son accession à la Présidence de
la République, qui signifierait la prise en main par l'extrême-droite de tous
les instruments d’État.
Notre appel pour le 7 mai n’est
évidemment en aucun cas un soutien au programme libéral anti-social d’Emmanuel
Macron, que nous avons combattu quand il était ministre et que nous combattrons
demain sans concession, chaque fois qu’il portera atteinte au
monde du travail, à ses droits, à nos services publics.
Nous appelons, dans le respect des
appels qui seront lancés le 1er mai par les organisations
syndicales, à faire de cette grande journée sociale du 1er mai
un moment de lutte et de mobilisation
sociale contre l’extrême-droite, pour la paix, la démocratie et le progrès
social.
Face à un tel second tour de
l’élection présidentielle, les élections législatives des 11 et 18 juin
prennent désormais une importance cruciale. Les citoyen-nes qui ont porté à un haut niveau l'élan
de la transformation sociale avec le vote pour Jean-Luc Mélenchon, doivent
maintenant transformer l'essai lors des prochaines élections législatives.
L'Assemblée nationale peut devenir un contre-pouvoir à la politique qui sera
conduite à la suite du résultat du second tour de l'élection présidentielle le
7 mai prochain.
Fort du résultat obtenu ce dimanche,
nous pouvons élire un grand nombre de députés honnêtes, proches de vous, fidèles aux intérêts populaires, comme l’ont
été les députés communistes pendant 5 ans, notamment contre les lois Macron ou El Khomri. Des
députés qui résisteront à la droite et à l’extrême-droite, qui ne s’allieront
pas avec les députés macronistes pour
voter des lois anti-sociales. Des députés
porteurs de résistance et d'espoir face aux appétits de la finance et contre la
haine et les divisions.
Les communistes sont déjà pleinement
investis dans cette bataille législative que nous savions essentielle depuis le
premier jour, à l’égal de l’élection présidentielle. Le PCF présente et soutient une nouvelle génération de
candidat-e-s à parité pour faire entrer
le peuple à l’Assemblée nationale.
Dès ce soir, et dans les
quarante-huit heures qui viennent, le Parti communiste appelle les forces de
gauche et de progrès, les équipes de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise,
toutes les forces engagées dans la campagne, celles de Benoît Hamon, des
socialistes et des écologistes, des femmes et des hommes désireux de
reconstruire une gauche de combat et de transformation sociale et à se réunir,
à débattre publiquement et préparer ensemble les échéances décisives à venir,
celles du second tour de l'élection présidentielle, du 1er mai, et
celles des élections législatives des 11 et 18 juin.
Pour sa part, le PCF s’engage sans
attendre dans toutes ces mobilisations.
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