Le
secrétaire national du PCF a tenu un meeting jeudi soir à Rouen, à
quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle et alors que
Jean-Luc Mélenchon ne cesse de monter dans les sondages.
À
une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, Pierre
Laurent a tenu un meeting de soutien à la candidature de Jean-Luc
Mélenchon, jeudi à Rouen (Seine-Maritime). Le secrétaire national du
PCF, entouré de nombreux militants PCF, insoumis, écologistes et de
candidats communistes normands aux élections législatives (Céline
Brulin, Jean-Paul Lecoq, Hubert Wulfranc, Patrice Dupray, Aurélien
Lecacheur) a estimé que « quelque chose se lève dans ce pays » avec la
qualification possible pour le second tour de Jean-Luc Mélenchon, qui ne
cesse de monter dans les sondages.
« Nous entrons un paysage politique que l’on n’a pas connu depuis des décennies.
On pense plutôt en ce moment à 2005 et à la campagne du non au projet de constitution européenne qu’à d’autres élections. Des gens qui ne parlaient pas politique se mettent à en parler. Des millions de gens qui ne savent pas encore quel bulletin ils vont mettre dans l’urne vont se décider cette semaine. La bataille politique, la lutte des classes, va donc prendre un tour tout particulier », a estimé Pierre Laurent.
Fustigeant ceux « qui ont tout essayé pour verrouiller l’élection présidentielle, pas toujours avec les mêmes noms mais toujours avec le même scénario », afin de voir s’affronter le Front national et un candidat libéral au second tour, le dirigeant s’est indigné que « quand Marine Le Pen était donnée à 27%, personne ne s’est déchainé de la sorte ! ». Il faisait ici référence aussi bien aux « éditos ridicules », « aux poncifs anticommunistes » ressortis pour cibler Jean-Luc Mélenchon, qu’à François Hollande, sorti de sa réserve pour s’inquiéter de la dynamique autour de Jean-Luc Mélenchon.
« Ce qui leur fait peur, c’est que l’on échappe à leur scénario. Ce qui était prévu est dérangé par une irruption citoyenne qu’ils ne veulent absolument pas voir », a poursuivit Pierre Laurent. A ses yeux, les « Français sont en train de prendre la parole » contre tous « ceux qui disent que le progrès social est impossible ». « Le monde dans lequel nous vivons est scandaleusement injuste. Il y a neuf millions de pauvres dans ce pays, soit un million de plus qu’il y a dix ans, et dans ces millions il y en a des centaines de milliers qui travaillent ! », s’est-il indigné, avant de lister les 80 milliards d’euros perdus à cause de l’évasion fiscale, les 40 milliards de CICE versés sans aucun effet sur l’emploi et les dividendes déboursés aux actionnaires qui continuent d’exploser.
« Les 50 plus grandes fortunes françaises possèdent 275 milliards d’euros, et les dix plus grandes 160 milliards rien qu’à elles seules. C’est plus que le budget de l’Education nationale. Et on nous dit que dépenser dans les services publics c’est impossible ? Le pays craque parce que ce monde est fou ! » Disant sentir, sur le terrain, que le maintien des services publics est l’une des trois principales préoccupations des Français, il a ensuite ainsi ciblé Marine Le Pen : « Nous, nous élevons notre regard vers ceux qui se goinfrent sur notre dos. Elle, à l’inverse, baisse le regard et veut que les travailleurs croient que le problème est en dessous d’eux. Le poison de la division qu’elle instille est extrêmement dangereux ».
Evoquant la Guyane, les banlieues, les territoires ruraux, tout comme les manifestations aussi bien de gardiens de prison que les revendications des handicapés, Pierre Laurent a fait ce constat : « Tous disent être les oubliés de la République, partout nous l’entendons dans cette campagne. Mais c’est qu’en réalité nous sommes tous les oubliés de la politique de rentabilité, de la finance et de ce système ! » Mesurant qu’un « autre monde est possible, qu’un autre monde est à notre portée », il a appelé à se mobiliser pour voter Jean-Luc Mélenchon le 23 avril. « La bataille pour un autre monde ne passe pas seulement par l’élection présidentielle, mais elle passe à l’évidence par l’élection présidentielle. Il y a des débats et il y en aura encore, c’est évident, mais porter Jean-Luc Mélenchon au second tour de ce scrutin est le chemin le plus court », a-t-il insisté.
Se projetant déjà dans la suite du combat, Pierre Laurent a rappelé que « les législatives seront elles aussi à gagner. Une victoire présidentielle serait réduite à néant sans victoire aux législatives et sans majorité qui donne sa place à toutes les sensibilités de la gauche : les communistes, la France insoumise, les écologistes, Ensemble et les socialistes anti-austérité ». Appelant à faire « entrer le peuple à l’Assemblée nationale », ambitionnant de « faire beaucoup plus que sept députés PCF », il a retenu ce mot d’ordre : « là où nous sommes les mieux placés pour gagner, ne pas se diviser ». « Quoi qu’il arrive, un nouveau rapport de force aura été installé avec cette campagne », a-t-il enfin souligné, invitant à déjouer le scénario préétablis.
« Nous entrons un paysage politique que l’on n’a pas connu depuis des décennies.
On pense plutôt en ce moment à 2005 et à la campagne du non au projet de constitution européenne qu’à d’autres élections. Des gens qui ne parlaient pas politique se mettent à en parler. Des millions de gens qui ne savent pas encore quel bulletin ils vont mettre dans l’urne vont se décider cette semaine. La bataille politique, la lutte des classes, va donc prendre un tour tout particulier », a estimé Pierre Laurent.
Fustigeant ceux « qui ont tout essayé pour verrouiller l’élection présidentielle, pas toujours avec les mêmes noms mais toujours avec le même scénario », afin de voir s’affronter le Front national et un candidat libéral au second tour, le dirigeant s’est indigné que « quand Marine Le Pen était donnée à 27%, personne ne s’est déchainé de la sorte ! ». Il faisait ici référence aussi bien aux « éditos ridicules », « aux poncifs anticommunistes » ressortis pour cibler Jean-Luc Mélenchon, qu’à François Hollande, sorti de sa réserve pour s’inquiéter de la dynamique autour de Jean-Luc Mélenchon.
« Ce qui leur fait peur, c’est que l’on échappe à leur scénario. Ce qui était prévu est dérangé par une irruption citoyenne qu’ils ne veulent absolument pas voir », a poursuivit Pierre Laurent. A ses yeux, les « Français sont en train de prendre la parole » contre tous « ceux qui disent que le progrès social est impossible ». « Le monde dans lequel nous vivons est scandaleusement injuste. Il y a neuf millions de pauvres dans ce pays, soit un million de plus qu’il y a dix ans, et dans ces millions il y en a des centaines de milliers qui travaillent ! », s’est-il indigné, avant de lister les 80 milliards d’euros perdus à cause de l’évasion fiscale, les 40 milliards de CICE versés sans aucun effet sur l’emploi et les dividendes déboursés aux actionnaires qui continuent d’exploser.
« Les 50 plus grandes fortunes françaises possèdent 275 milliards d’euros, et les dix plus grandes 160 milliards rien qu’à elles seules. C’est plus que le budget de l’Education nationale. Et on nous dit que dépenser dans les services publics c’est impossible ? Le pays craque parce que ce monde est fou ! » Disant sentir, sur le terrain, que le maintien des services publics est l’une des trois principales préoccupations des Français, il a ensuite ainsi ciblé Marine Le Pen : « Nous, nous élevons notre regard vers ceux qui se goinfrent sur notre dos. Elle, à l’inverse, baisse le regard et veut que les travailleurs croient que le problème est en dessous d’eux. Le poison de la division qu’elle instille est extrêmement dangereux ».
Evoquant la Guyane, les banlieues, les territoires ruraux, tout comme les manifestations aussi bien de gardiens de prison que les revendications des handicapés, Pierre Laurent a fait ce constat : « Tous disent être les oubliés de la République, partout nous l’entendons dans cette campagne. Mais c’est qu’en réalité nous sommes tous les oubliés de la politique de rentabilité, de la finance et de ce système ! » Mesurant qu’un « autre monde est possible, qu’un autre monde est à notre portée », il a appelé à se mobiliser pour voter Jean-Luc Mélenchon le 23 avril. « La bataille pour un autre monde ne passe pas seulement par l’élection présidentielle, mais elle passe à l’évidence par l’élection présidentielle. Il y a des débats et il y en aura encore, c’est évident, mais porter Jean-Luc Mélenchon au second tour de ce scrutin est le chemin le plus court », a-t-il insisté.
Se projetant déjà dans la suite du combat, Pierre Laurent a rappelé que « les législatives seront elles aussi à gagner. Une victoire présidentielle serait réduite à néant sans victoire aux législatives et sans majorité qui donne sa place à toutes les sensibilités de la gauche : les communistes, la France insoumise, les écologistes, Ensemble et les socialistes anti-austérité ». Appelant à faire « entrer le peuple à l’Assemblée nationale », ambitionnant de « faire beaucoup plus que sept députés PCF », il a retenu ce mot d’ordre : « là où nous sommes les mieux placés pour gagner, ne pas se diviser ». « Quoi qu’il arrive, un nouveau rapport de force aura été installé avec cette campagne », a-t-il enfin souligné, invitant à déjouer le scénario préétablis.
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