Alors
même que plusieurs candidats à la présidentielle, dont le candidat
socialiste, appelait à la nationalisation, au moins temporaire, des
chantiers de Saint-Nazaire, le gouvernement a finalement donné son feu
vert à Fincantieri pour racheter le chantier naval de Saint-Nazaire.
Loin
de « l’Airbus de la navale » affiché par le gouvernement les dangers
sont grands : les capacités de productions sont concurrentes plus que
complémentaires et le recours aux statuts précaires est massif sur les
chantiers italiens. Avec 20 chantiers dans le monde l’état italien,
actionnaire majoritaire de Fincantieri, vient de se payer la navale
française.
Quand
au montage capitalistique grossier, visant à montrer que le groupe
n’aurait qu’une majorité relative de 47% sur le site français, il ne
trompera personne : un fond privé italien CR Trieste est également entré
au capital à hauteur de 7%. Le capital italien est bien majoritaire
face aux 33% de l’Etat français et aux 12% de DCNS. Dès les premières
fuites concernant cette vente, l’action Fincantieri a fait un bond de
plus de 10%.
Malgré
les garanties obtenues, le montage présenté risque d’être ingouvernable
et l’avenir n’est pas garanti à moyen terme: Un fleuron industriel
aussi important ne peut pas devenir la variable d’ajustement des
capacités de productions italiennes. Il est temps d’engager la
diversification de la production qui ne peut se limiter aux paquebots de
luxe et à quelques navires militaires.
Dans
la campagne présidentielle les communistes portent une autre ambition
répondant aux besoins du pays pour engager un nouvel essor de
l’industrie et la transition écologique. Nous demandons que l’Etat
français utilise son droit de préemption pour construire enfin le projet
garantissant, l’indépendance de la navale française et les garanties
sociales et industrielles nécessaires.
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