Les condamnations à mort se multiplient en Arabie Saoudite. Depuis le début de cette année, 134 personnes ont été exécutées.
L'objectif du médiatique Mohammed Ben Salman vise à intimider et à briser les contestations de celles et ceux qui dénoncent l'agressivité extérieure et les crimes de guerre perpétrés au Yémen, ainsi que, sur le plan national, les privatisations, l'austérité et la "Vision 2030" du prince héritier et vice-premier ministre de la pétromonarchie.
Les arrestations d'intellectuels, de militants des droits civiques et humains se traduisent par de multiples peines capitales : Ali Mohammed al-Nimr, un jeune manifestant anti-régime devrait être décapité, son corps crucifié et exposé publiquement. La jeune Issa al-Ghomghani et quatre autres militants chiites devraient subir le même sort. Elle est accusée d'avoir rassemblé des informations sur les mouvements sociaux de 2011. Quant au blogeur Samar Badawi, il purge une peine de dix ans de prison accompagnée de 1000 coups de fouet pour apostasie.
Les prétentions réformistes du régime saoudien volent en éclats devant cette terrible politique répressive. Pendant ce temps, les puissants alliés de l'Arabie Saoudite, à l'exception du Canada, font preuve d'un mutisme honteux.
Le Parti communiste français (PCF) exprime sa solidarité avec les démocrates d'Arabie Saoudite et exige leur libération. Dans l'urgence, il appelle à la mobilisation pour suspendre les exécutions. Le président de la République, Emmanuel Macron, qui se targue d'entretenir des relations chaleureuses avec le prince héritier, s'est installé dans un silence complice traduisant une capitulation de la France, et le sacrifice de vies humaines sur l'autel des ventes d'armes et autres juteux contrats commerciaux.
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