La
lutte contre la grande pauvreté exige un plan d’urgence prioritaire. 9
millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont un enfant
sur 5. Il était temps. Le Président de la République se penche sur la question de la pauvreté en présentant son « plan ».
Il
y a des mesures positives, résultat notamment de l’action au quotidien
des associations de solidarité, mais aussi des élu.e.s locaux, et
singulièrement communistes, qui font un travail formidable.
Revalorisation de la prime d’activité, aide à l’accès des enfants aux
crèches, petits-déjeuners à l’école, tarification sociale pour la
restauration scolaire, formation obligatoire 16-18 ans pour les
décrocheurs, une prise en charge allongée pour les jeunes en rupture
familiale, quelques mesures de simplification pour l’accès aux soins,
cela va dans le bon sens.
Mais
ce plan comporte de nombreuses carences. Il n’y a pas de revalorisation
du RSA et toujours pas de RSA pour les moins de 25 ans, effort
insuffisant pour l’hébergement des familles, et aucune mesure contre la
pauvreté des migrants ni pour leur accès aux soins, baisse du budget
emploi, notamment des contrats aidés.
Aucune
remise en cause des mesures de désindexation conduisant à la baisse des
allocations familiales, des retraites et des allocations logement,
prévues dans le budget 2019,qui vont faire basculer de nombreuses
familles dans la pauvreté.
Un
vrai plan d’urgence devrait agir sur tous les fronts concernés :
interdiction des expulsions locatives, des coupures d'énergie et d'eau,
refus des privations de cantines scolaires, suppression de la TVA sur
les produits de première nécessité, construction massive de logements
sociaux, augmentation des places d'hébergement d'urgence, soutien à
l'insertion dans l'emploi, élargissement de l'accès aux soins, réforme
des minimas sociaux avec un revenu dont le montant devrait est supérieur
à 800 euros comme le demande les associations.
Si
le président Macron veut se départir de son image de président des
riches, qu'il cesse de verser des milliards de cadeaux fiscaux et
sociaux aux personnes très riches de notre pays, qu'il engage une
réforme fiscale juste pour lutter contre les inégalités et pour répondre
aux besoins sociaux de la population.
Nous
proposons une grande conférence sociale avec les réseaux et
associations de solidarité, les syndicats, les personnes en situation de
pauvreté, les salariés, pour travailler ensemble à l’élaboration d’un
plan cohérent et pluriannuel pour mener ce combat.
Dès
aujourd’hui, et pendant les 3 jours de la Fête de l’Humanité, venez
rencontrer les associations de lutte contre la pauvreté. Venez signer la
pétition qu'engagent les communistes pour exiger que le « pognon de
dingue » de l'évasion fiscale, des dividendes versés aux actionnaires,
soit rendu.
Malgré son plan, la politique de Macron c’est toujours un pas en avant, trois siècles en arrière.
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