Le 23 août 2017, Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, était arrêté par l'armée israélienne chez lui aux premières heures du jour. Depuis lors, et sans qu'aucune charge d'accusation ne puisse être étayée d'aucune preuve puisque Salah Hamouri n'est « coupable » que d'être le défenseur de prisonniers politiques palestiniens, sa détention a été arbitrairement maintenue par les autorités israéliennes.
Salah Hamouri reste en prison sous le coup d'une détention administrative, pratique illégale, inhumaine, qui ne vise qu'à décourager toute résistance à l'occupation et la colonisation israéliennes des territoires palestiniens au mépris des résolutions de l'ONU et du droit international. En mai dernier, le groupe de travail du Conseil des droits de l'homme des Nations unies a pourtant estimé que l'avocat franco-palestinien devait être libéré sur le champ. Mais le gouvernement de Benjamin Netanyahu persiste dans la violation des droits humains, aidé en cela par la torpeur d'un gouvernement français dont le président ne cesse de ménager son « cher Bibi ».
Dans le monde entier, et en Israël même, de plus en plus de voix s'élèvent pour exprimer leur indignation devant une politique qui bafoue le droit international, piétine toute chance de paix juste et durable, multiplie les actes de guerre contre la population civile et promeut la mise en place d'Etat d'apartheid en Israël. La libération récente de la jeune Ahed Tamimi, militante pacifiste et non-violente, démontre cependant que les mobilisation et la solidarité internationale portent leur fruit.
Le président et le gouvernement français ne peuvent décemment plus se voiler la face et continuer de prôner une prétendue retenue devant le gouvernement d'extrême droite israélien. Israël bombarde chaque jour la population de Gaza faisant de nombreuses victimes parmi lesquelles beaucoup d'enfants ; son armée cible maintenant les personnels médicaux qui viennent au secours des blessés. Des artistes sont arrêtés et emprisonnés pour leurs opinions, le centre culturel Said Al-Mishal a même été détruit par une attaque aérienne israélienne le 9 août dernier. Israël détient à ce jour 5820 prisonniers politiques palestiniens dont 446 en détention administrative, 270 enfants (dont 50 de moins de 16 ans) et 5 députés de l'Assemblée législative palestinienne parmi lesquels Marwan Bargouthi.
Le Parti communiste français demande à nouveau expressément au gouvernement français et à Emmanuel Macron d'agir pour la libération immédiate de Salah Hamouri, notre concitoyen, dont la justice israélienne est bien incapable d'établir une quelconque culpabilité. Le PCF continuera d'agir et de joindre sa voix à celles de toutes ceux et celles qui luttent pour une paix juste et durable entre Israélien-ne-s et Palestinien-ne-s, pour la reconnaissance de l'Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale conformément aux résolutions de l'ONU, pour l'abrogation de la loi d'apartheid adoptée cet été été à la Knesset, pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, pour le droit au retour des réfugiés et l'arrêt du blocus et des bombardement de Gaza : c'est le seul chemin véritable pour une paix juste et durable entre Palestinien-ne-s et Israélien-ne-s.
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