samedi 22 septembre 2018

ÉCHIROLLES - LA JEUNE ACTIVISTE PALESTINIENNE A FAIT UNE HALTE HIER SOIR EN ISÈRE Près de 800 personnes pour accueillir Ahed Tamimi


C’était en décembre 2017. Ahed Tamimi, alors âgée de 16 ans, était arrêtée dans son village, à Nabi Saleh, en Cisjordanie.
Elle venait de frapper et gifler un soldat israélien entré dans la cour de sa maison… Et sa mère, ayant filmé la scène avec son téléphone portable, venait de la diffuser sur les réseaux sociaux… Quelques semaines plus tard, Ahed était condamnée par le tribunal militaire israélien à 8 mois de prison…
Ainsi a commencé à faire le tour du monde l’histoire de cette toute jeune fille… Résultat : après sa libération en juillet dernier, la famille Tamimi a été invitée dans plusieurs pays européens pour témoigner.

« La révolution, en arabe comme en français, est un mot féminin »

Et hier soir, la salle des fêtes d’Échirolles était presque trop petite pour accueillir les 800 personnes venues voir et écouter Ahed. Après traduction, le public a pu entendre le récit très détaillé de son arrestation, de ses interrogatoires et de sa détention. Elle a dit qu’elle ne regrettait pas son geste, qu’elle était une « combattante de la liberté » et a lancé que sa cause était « juste et humaniste »…
Plusieurs fois, on a vu des larmes d’émotion couler sur des joues et les cris “Palestine vaincra, Palestine vivra” ont retenti dans la salle. Puis, ses parents - qui semblent être de très attentifs conseillers -, ont pris le relais. Sa mère a fustigé « ceux qui présentent le combat palestinien comme une lutte de religion, alors qu’il s’agit d’un combat pour la liberté ». Son père a, lui, lancé que « l’idée de deux États (Israélien et Palestinien) avait été détruite par la colonisation israélienne ».
Et Ahed s’est levée. Belle, jeune, en jeans et baskets, avec un tee-shirt rose clamant - en anglais et avec des sequins - son envie de “vivre ses rêves” et son Keffieh enroulé sur ses cheveux blonds, elle est allée à la rencontre de ses soutiens. Pour faire des selfies. Et son père a conclu : « La révolution, en arabe comme en français, est un mot féminin. »
La cause palestinienne s’est trouvé une icône. Et elle était hier soir à Échirolles.

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