Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 0,8 % en septembre. « Une hausse qui n’est pas près de s’arrêter », prévient le gouvernement.
Continuant sur sa lancée, le chômage a encore une fois augmenté en France en septembre, selon les données publiées lundi soir par le ministère de l’Économie et Pôle emploi. Selon la statistique publique, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, qui regroupe les personnes n’ayant pas du tout travaillé, a augmenté de 21 600 (+ 0,8 %), et de 44 900 (+ 1,2 %) en y incluant ceux qui exercent une activité réduite. En août, déjà, 18 100 nouveaux demandeurs d’emploi étaient recensés. Sur une année, les privés d’emploi ont donc progressé de 25 % ! Au total, le nombre de chômeurs toutes catégories confondues s’établit à près de 4 millions en comptant l’outre-mer, et à 2,5 millions pour la seule catégorie A en France métropolitaine. Dans le détail, de septembre 2008 à septembre 2009, les jeunes de moins de vingt-cinq ans sont 30 % de plus à connaître le chômage. Sur la même période, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an a progressé de 20,5 %. Pas de quoi pavoiser. Selon la ministre de l’Économie, Christine lagarde, la hausse de septembre « confirme que les effets de la crise sur le marché du travail se poursuivent ». Mais l’hôte de Bercy semble se satisfaire de cette situation, en rappelant qu’au début de l’année, 80 000 personnes s’inscrivaient à Pôle emploi. Une démonstration, selon elle, de l’efficacité des mesures précaires et cache-misère du gouvernement : « Soutien renforcé à l’activité partielle, dont le nombre de bénéficiaires a doublé au deuxième trimestre, contrats de transition professionnelle » ou encore « plan d’urgence pour l’emploi des jeunes ». Or, « le plus dur est devant nous », a annoncé lundi Jean-Paul Fitoussi, président de l’organisme de conjoncture OFCE qui table sur un taux de chômage à 10,6 % de la population active, fin 2010, contre 7,8 % fin 2008. C’est« la plus forte progression observée au cours des 25 dernières années ». Sept cent mille emplois marchands devraient être ainsi détruits l’an prochain, d’après l’OFCE. L’institut, qui table sur une faible croissance de 0,8 % pour 2010, indique que ce rebond pourrait ne constituer qu’une parenthèse. Pour Éric Heyer, expert à l’OFCE, les conditions d’une « reprise solide » ne semblent pas réunies en l’absence de « relais » dans la demande interne.
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