Par Andrée OGER, conseillère générale communiste de Saint André de l'Eure
Pour ceux qui s'imaginent que Marine Le Pen est du côté du peuple, des travailleurs, voici un petit rappel pas très ancien de sa vision du monde du travail et des rapports sociaux. Le 22 octobre 2010, lors des manifestations contre la « réforme » des retraites, elle déclarait : « Le gouvernement doit cesser de jouer avec le feu avec la complicité des syndicats et rétablir immédiatement l’ordre républicain partout. La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers… ».
Complicité, syndicats, ordre, tolérance zéro, émeutiers... tout cela pour qualifier les millions de salariés qui refusaient le report de l'âge de départ en retraite et la dégradation des pensions de retraite !
Il est vrai que dans son programme le FN annonce être pour la retraite à 65 ans. Tout s'explique.
Mais, cependant, il souhaite réserver cette retraite aux français de souche (c'est quoi ? Deux grands parents français ? Quatre grands parents français ? Plus ?). On va demander aux immigrés de cotiser 40 ans pour ne rien toucher ? Est-ce bien sérieux ?
Et je ne vous parle pas des autres idées toutes aussi réactionnaires dans le domaine : accroissement de la natalité pour financer les retraites (on fait comment ? On insémine de force les femmes ?...), blocage de l'évolution des pensions sur l'inflation, casse des négociations nationales remplacées par des accords de branche,...
Le Front National et Marine Le Pen défendent également d'autres idées que ne renient absolument pas le patronat et Laurence Parisot, la patronne du MEDEF : suppression du SMIC, contrôle des syndicats, négociations par branche (d'où création d'inégalités entre salariés), etc... Avec une touche de racisme en plus.
Qu'attendre d'autre de l'héritière de Montretout, fille à papa du milliardaire tortionnaire Jean-Marie Le Pen et d'un parti situé à l'extrême-droite de l'échiquier politique, c'est-à-dire plus à droite que la droite ?
Question ouverte : Citez-moi un pays où l'arrivée au pouvoir de l'extrême-droite a constitué un progrès pour les travailleurs ?
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