Près de 5 500 personnes ont participé à
la journée à
la mer, organisée, pour la 24e année, par les communistes du Nord, hier,
à Malo-les-Bains. Un moment
de solidarité et
de partage, entre fête
et politique.
Malo-les-Bains (Nord), envoyée spéciale.
«Il ne faut pas de tout pour faire un monde, il faut du bonheur et rien
d’autre. » C’est par cette ambitieuse citation de Paul Éluard que
Fabien Roussel, responsable de la fédération du PCF du Nord, a accueilli
près de 5 500 participants, hier, à la 24e journée à Malo-les-Bains,
organisée par les militants de son parti. Une journée placée sous le
signe de la fête, de la solidarité et de l’action. « Le PCF a toujours
su marier politique, convivialité, rencontres, échanges. Cette journée
s’inscrit dans cette tradition », explique Fabien Roussel. Une occasion
aussi de lutter contre le fatalisme et la résignation, précise-t-il :
« On entend tous les jours que c’est la crise, qu’on ne peut pas faire
autrement. Des moments comme aujourd’hui, comme la Fête de l’Humanité et
comme la centaine de banquets qu’on organise dans le Nord au cours de
l’année permettent de montrer que d’autres choix sont possibles. »Une façon, donc, d’abord, de faire valoir et faire vivre le droit aux vacances. « Les chiffres sont édifiants, 46 % de nos concitoyens ne sont pas partis en vacances cette année, en hausse par rapport à 2011 », rappelle l’élu du Nord, Éric Bocquet. Pas besoin de chercher longtemps pour trouver Laura et Benoist, par exemple. Tous deux lycéens, de dix-sept et seize ans, ils ont dû travailler tout le mois d’août et n’ont pu s’offrir le « luxe » de vacances. La question est éminemment politique pour le sénateur qui prend la parole au meeting organisé, peu après la descente des bus, dans le palais des congrès qui jouxte la plage. « Les libéraux et la droite nous expliquent que les pauvres sont eux-mêmes responsables de leur situation, qu’il y a la dette, le déficit qu’il faut absolument résorber. Mais l’urgence, aujourd’hui, c’est de répartir autrement les richesses que nous produisons tous collectivement », estime-t-il. Devant l’assemblée qui vient de profiter d’un petit pot d’accueil, il évoque les 70 % d’augmentation de la richesse produite en France, depuis les années 1960, « partie dans les dividendes, les bonus, les retraites chapeaux et puis les paradis fiscaux ».
Chacun repart avec des instants de bonheur
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