On nous dit, une fois de plus, qu’il n’y aurait aucune alternative et que pour sauver l’euro et l’Europe, qu'il faudrait ratifier ce traité. Et si c’était l’inverse, et si en acceptant d’amplifier les dérives des actuelles politiques on creusait la tombe du projet européen. En réalité, il y a d’autres voies, il existe des stratégies de réorientation profonde de l’Union européenne. Elles passent par le refus du traité et sa renégociation.
Qu’y a-t-il dans ce traité, négocié entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel?
Ce traité installe une austérité durable et prive les peuples des
choix sur le cadre budgétaire et macro-économique, ce qui va brider la
croissance et ne remet pas en cause la concurrence sauvage, les
dumpings. Il impose de fait la règle d’or et le durcissement du pacte de
stabilité, l’austérité renforcée et permanente. C’est se priver de
toute relance budgétaire contracyclique
pour soutenir la croissance. C’est poursuivre, en pire, le chemin qui a
déjà conduit à la terrible situation actuelle, alors qu’il y a urgence à
changer.Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) met en place un système de sanctions automatiques, il organise une perte de l’autonomie budgétaire des Etats et fait peser de lourdes menaces sur nos régimes sociaux.
La Commission européenne pourra, avant ou pendant que les parlements nationaux examinent les projets de lois de finances, demander les inflexions lui paraissant nécessaires pour limiter les déficits. Les gouvernements seront contraints d’instaurer sur la base des principes agréés par la dite commission, un mécanisme de correction automatique en cas de dépassement. C’est la généralisation progressive des programmes « d'assainissement » comparables au mémorandum actuel pour la Grèce et l'Espagne.
Ce traité est dangereux et nous conduit dans le mur
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