A la sortie de la gare RER, une dame pointe du doigt le chemin de la
mairie : « Vous traversez la controverse et vous serez juste en face. »
Elle veut dire « la contre-allée ».
Au bout, des camion de CRS sont garés en face des camions des chaînes de télé. Entre les deux, une trentaine de Roms sont assis sur le muret de la place des Droits de l’homme, dos à l’hôtel de ville et aux policiers alignés. Les enfants se promènent sur le trottoir, regardant d’en bas les associatifs et une nuée de journalistes.
Policiers et bulldozer
Ce lundi matin, à 7 heures, 72 personnes ont été évacuées d’un camp construit le long du RER D, près d’un hôpital désaffecté déjà évacué en janvier. Le long des rails entre Paris et Evry, les caravanes apparaissent régulièrement, mais un bidonville pas question.
L’évacuation a eu lieu la veille d’une décision de justice : le tribunal devait se prononcer mardi sur la demande du propriétaire du terrain, qui voulait récupérer son bien.
Le ministre de l’Intérieur et ancien maire de la ville, Manuel Valls, a justifié l’évacuation par « la situation sanitaire et de sécurité ». Sur demande de la mairie, la préfecture a fait usage de la force publique, selon l’expression consacrée : policiers et bulldozer.
« Sortez les certificats de scolarité ! »
Une partie des évacués cherche un point de chute, l’autre a échoué ici, devant la mairie. Tous s’étaient installés près de l’hôpital désaffecté déjà squatté. Pour Jean-Louis Loirat, du Secours catholique, la destruction du camp ne règle rien :
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Au bout, des camion de CRS sont garés en face des camions des chaînes de télé. Entre les deux, une trentaine de Roms sont assis sur le muret de la place des Droits de l’homme, dos à l’hôtel de ville et aux policiers alignés. Les enfants se promènent sur le trottoir, regardant d’en bas les associatifs et une nuée de journalistes.
Policiers et bulldozer
Ce lundi matin, à 7 heures, 72 personnes ont été évacuées d’un camp construit le long du RER D, près d’un hôpital désaffecté déjà évacué en janvier. Le long des rails entre Paris et Evry, les caravanes apparaissent régulièrement, mais un bidonville pas question.
L’évacuation a eu lieu la veille d’une décision de justice : le tribunal devait se prononcer mardi sur la demande du propriétaire du terrain, qui voulait récupérer son bien.
Le ministre de l’Intérieur et ancien maire de la ville, Manuel Valls, a justifié l’évacuation par « la situation sanitaire et de sécurité ». Sur demande de la mairie, la préfecture a fait usage de la force publique, selon l’expression consacrée : policiers et bulldozer.
« Sortez les certificats de scolarité ! »
Une partie des évacués cherche un point de chute, l’autre a échoué ici, devant la mairie. Tous s’étaient installés près de l’hôpital désaffecté déjà squatté. Pour Jean-Louis Loirat, du Secours catholique, la destruction du camp ne règle rien :
« Le maire d’Evry nous a fait recevoir par son directeur de cabinet, qui nous a dit, in fine, que maintenant l’affaire n’était plus de sa compétence.A côté de lui, Serge Guichard est furieux. Ce militant communiste préside l’Association de solidarité de l’Essonne avec les familles roumaines roms (ASEFRR). Il peste contre le maire d’Evry :
Que l’Etat était compétent pour l’hébergement d’urgence, le département pour la protection de l’enfance et l’Union européenne pour la politique générale.
On a d’un côté le gouvernement qui dit : “Cette affaire va évoluer, je l’étudie et je vais libéraliser le système”, et de l’autre des pratiques locales qui sont tout à l’inverse de cela. »
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