Chroniques vénézuéliennes, par Jean Ortiz. A deux
mois des élections présidentielles, état des lieux du Venezuela treize
années après l'arrivée au pouvoir de Hugo Chavez. Aujourd'hui l'ultime
chronique, le bilan.
Amis, "camaradas", lecteurs de l'Huma, de l'HD,
nous vous donnons rendez-vous, avec un peu plus de recul, fin août,
dans l'Humanité Dimanche.
Bâillonnés, fliqués, amaigris, nous mettons un point final à nos
"chroniques vénézuéliennes"... Comme on nous a refusé l'asile politique,
nous allons rentrer en France, continuer le combat.
Le Venezuela chaviste est un pays laboratoire d'expériences sociales et politiques passionnantes.
Nous sommes convaincus que le résultat des élections présidentielles du
7 octobre concerne tous les révolutionnaires et progressistes du monde.
La droite ne s'y trompe pas. Les Etats-Unis, la CIA, les grands médias
internationaux multiplient leurs campagnes de diabolisation de la
révolution et de son leader, voire de criminalisation.
Tous les
sondages, n'en déplaise à l'immense écrivain et nain politique Vargas
Llosa,
donnent Chavez largement vainqueur. Le scénario impérialiste se
précise de jour en jour: Capriles doit gagner. S'il ne gagne pas, c'est
qu'il y aura eu fraude... On dit même qu'il pourrait, au dernier moment,
retirer sa candidature pour susciter le chaos...
Communiste français, nous nous sommes présentés comme tels ici. Il y a
encore beaucoup à partager, à échanger, avec les militants de cette
révolution en marche. Elle ne sort pas du néant; les luttes populaires
au Venezuela ont une longue tradition, même si le pacte de "Punto fijo"
(1958), alternance au pouvoir des sociaux-démocrates (AD) et des
chrétiens démocrates (COPEI), a tenté de les verrouiller par le
bipartisme. Les années 1960 furent des années de grands combats
politiques et sociaux. Le bolivarianisme a ici des racines anciennes. Le
"cap socialiste" clive la population; la conquête des couches moyennes
reste un enjeu essentiel.
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