"Il y a une forme d'alarme de notre point de vue sur la situation économique et sociale", a affirmé M. Thibault au lendemain d'une assemblée générale de rentrée de la CGT qui réunissait les fédérations et les unions départementales. "Depuis la conférence sociale" tenue en juillet, "il y a une forte détérioration de la situation", selon lui.
"Cela confirme notre regret qu'à la conférence sociale il n'y ait pas eu d'autres annonces de la part du gouvernement pour faire face à l'urgence en matière d'emploi, notamment sur les restructurations". "Compte tenu de l'urgence de la situation", la CGT lance "une première initiative le 9 octobre pour "la défense de l'industrie et de l'emploi", dans le cadre d'une "semaine de mobilisation décidée par la Fédération européenne de l'industrie", a souligné le numéro un de la centrale. Des manifestations seront prévues dans des grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux, etc). "Il faut que le gouvernement prenne la mesure de l'urgence de la situation et des attentes", a-t-il dit. "Le mécontentement était fort et a provoqué un changement de président de la République, il est normal qu'il y ait une impatience importante vu la dégradation de la situation".
Mobiliser aussi contre le Traité européen
Par ailleurs, la CGT va lancer "une campagne d'information et de mobilisation pour relayer la position de la Confédération européenne des syndicats (CES), rejetant le traité européen, qui est susceptible d'être soumis à ratification dans les semaines à venir", a affirmé M. Thibault. "Nous allons militer pour une non-ratification par la France de ce traité, quelle que soit la procédure utilisée", a précisé M. Thibault. Le gouvernement entend faire ratifier le texte par le Parlement tandis que le Front de gauche, Attac, L’Humanité et bien d’autres, appellent à un référendum.
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