Le gouvernement vient de décider de tenir une réunion
interministérielle au sujet des Roms présents en France.
Le PCF se félicite de cette initiative et attend de cette réunion
des décisions à la hauteur des valeurs que doit porter la gauche. Nous
ne pouvons accepter de ce gouvernement ce que nous avons
refusé hier de Sarkozy.
Cependant, l’inexactitude de l’analyse du ministre de l’intérieur,
pour qui l’exode de Roms de Roumanie et de Bulgarie ne serait dûe qu’aux
discriminations, est inquiétante. Certes les
discriminations qui touchent les populations dans ces pays doivent
être combattues fermement, mais les migrations de ces familles sont tout
autant dues à la misère et à la dégradation des
économies et des politiques sociales.
Le PCF exige que les mesures transitoires soient immédiatement
levées par la France pour enfin permettre l’égal accès au travail. Un
moratoire sur les expulsions doit être décidé.
Reconnaitre le droit au travail, le droit de circulation, ansi que
leur statut européen implique que l’on cesse de les chasser, de les
expulser des bidonvilles et des squats. En mettant ces
populations à la rue, en ajoutant de la précarité à la précarité,
aucune solution ne peut être trouvée pour combattre ce mal logement. La
scolarisation et le droit à l’hygiène doivent être une
priorité.
Des tables rondes départementales doivent être organisées avec les
associations qui agissent auprès des familles. Le gouvernement engagera
avec les associations et les collectivités territoriales
un bilan des expériences menées dans des villes et des départements.
Cette réunion interministérielle doit donc aboutir sur une politique
adaptée à la situation, avec des engagements précis et un calendrier de
travail, en collaboration avec les associations et les
élus.
Une politique de gauche ambitieuse doit faire de cette question
l’une des démonstrations de sa détermination à agir avec les citoyens
contre la misère, les précarités, le mal logement et les
discriminations.
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