C’est
avec horreur que nous avons pris connaissance du témoignage de Théo
Luhaka, jeune Aulnaysien relatant sa monstrueuse agression par des
fonctionnaires chargés d’assurer la sécurité de tout notre peuple. Il
dit l’arbitraire, les insultes racistes, la violence ignoble. Les
communistes ressentent colère, indignation et condamnent ces actes. Ils
assurent de leur soutien Théo Luhaka, la victime de cette agression
ainsi que sa famille et tous ceux qui le connaissent. Ils mettent en
garde tous ceux qui pourraient essayer de minimiser, amoindrir les faits
ou jeter le doute sur ce jeune homme dans le but de défendre
l’indéfendable.
L’enquête
doit se poursuivre mais, après l'affaire Adama Traoré dans le
Val-d'Oise et 12 ans après la traque de Zyed Benna et Bouna Traoré à
Clichy-sous-Bois, la question de la formation comme de l'encadrement des
policiers ne peut plus être contournée.
On
le voit bien, les rapports sont tels aujourd’hui, l’incompréhension et
la tension si élevée entre de nombreux jeunes de notre peuple et une
part des forces de l’ordre, qu’il faut, au-delà de cette terrible
agression, nous donner les moyens de sortir de cela. Pendant le procès
de Zyed et Bouna, certains se demandaient pourquoi ils avaient couru
pour fuir les forces de Police. Soit pour sous-entendre qu’ils avaient
quelque chose à se reprocher, soit pour dessiner une sorte de rapport
gendarme et voleur entre les jeunes et la Police. C’était honteux et
nous l’avions dénoncé. Que cette nouvelle horreur permette à chacun de
prendre en compte la méfiance et la peur qui se sont installées.
Il
faut donc renforcer en nombre et en formation les forces de police sur
tout le territoire et d’abord dans les endroits où il y en a le plus
besoin. Il faut créer une police de proximité de forme nouvelle,
attachée à son territoire de travail, à sa population par des liens plus
durables et plus étroits. Il faut enfin mettre en place une règle de
rapport entre la police et la population qui mette de la norme, qui
permette de tracer les actions de la Police, de leur donner transparence
et donc légitimité puisque basées sur des comportements clairs et
encadrés. Pour cela, les parlementaires communistes ont déposé une loi
sur le récépissé de contrôle d’identité afin de lutter contre le fléau
que constitue la pratique du contrôle au faciès. Il faut qu’elle soit
adoptée et mise en pratique. Ce serait un premier pas
Il
est urgent que justice soit faite. Vraiment. Pour toutes et tous. Sur
tout le territoire national. Suivant ce principe révolutionnaire et
républicain à faire décidément (re)vivre en grand : l’égalité.
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