Le
gouvernement ne semble toujours pas prendre la véritable mesure de ce
qui est aujourd'hui, pour la jeunesse des quartiers populaires, une
violence quotidienne et permanente. Hier, sur les ondes de France inter,
le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a rappelé les résultats d'une
récente étude réalisée par l'autorité administrative indépendante sur le
contrôles au faciès. C'est accablant et terriblement dangereux. Dans
cette enquête, 80% des jeunes hommes noirs et arabes indiquent avoir été
contrôlés au cours des cinq dernières années, contre 16 % pour
l'ensemble du panel.
Il
s'agit donc d'agir pour de vrai et ne plus laisser ainsi se durcir une
confrontation directe entre une partie de la population des quartiers
populaires et une partie des forces de l'ordre.
Comment y répondre ? Avec quelles solutions précises ?
Le PCF propose d'agir dans trois directions :
-
Les violences policières ont le plus souvent comme point de départ des
contrôles d'identité abusifs, au faciès, pour lesquels l'Etat a déjà été
condamné. Le récépissé lors des contrôles d'identité (promesse de
campagne de François Hollande non tenue) a prouvé son efficacité dans
les pays où il est appliqué.
- Les BST (brigades spécialisées de terrain) créées par Brice Hortefeux
sont composées d'agents majoritairement peu expérimentés, mal formés,
avec des missions centrées sur la seule répression, avec l'objectif de
faire « du chiffre ». Seule une police de proximité, composée de
policiers formés, encadrés, peut recréer un lien de confiance avec la
population. A l'échelle nationale, le PCF propose le recrutement de 20
000 policiers et gendarmes avec une formation renforcée.
- Il faut en finir plus généralement avec le racisme avec la mise en
œuvre par l'Etat d'un plan de lutte qui se traduise notamment par un
renforcement des sanctions, des campagnes de communication inédites et
une formation des agents publics, singulièrement des forces de l'ordre, à
la lutte contre tout propos ou acte raciste et à l'accueil des victimes
du racisme.
Ramener
la gauche à gauche, c'est aussi avoir une grande ambition politique
pour les quartiers populaires en termes d'emploi, de formation, de
développement économique, d’éducation, de logement, de culture. Avec des
missions de service public reconstruites et élargies. A dix semaines du
premier tour des élections présidentielles, le PCF propose un grand
débat national sur ces enjeux.
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