«
Une majorité parlementaire ne pourra être vraiment de gauche que si
elle compte plus de députés communistes et du Front de gauche qu’elle
n’en avait en 2012. » Photo : Lahcene Abib
Le
secrétaire national du PCF revient sur la situation à gauche, où la
volonté populaire rejoint le travail patient des communistes pour un
rassemblement à gauche. Pierre Laurent appelle, notamment, à un projet
beaucoup plus ambitieux et transparent face à la droite et au FN. Lire l'entretien complet.
Alors
que la plupart des journaux titraient il y a encore une semaine sur
l’enterrement du rassemblement à gauche, un climat nouveau s’est créé
depuis ce week-end. Les électeurs écologistes ont approuvé hier à une
très large majorité l’accord conclu entre Yannick Jadot et Benoît Hamon,
alors que celui-ci a rencontré Jean-Luc Mélenchon vendredi soir. Dès le
début de la semaine dernière, le PCF, avec son adresse au peuple de
France, avait rappelé l’enjeu d’un tel rassemblement face aux dangers de
la droite et du FN, en posant ses exigences pour « un pacte de
majorité » qui garantisse le changement. Entretien.
L’accord conclu jeudi entre le candidat socialiste et
EELV représente-t-il une première étape du rassemblement de la gauche
que vous appelez de vos vœux ?
PIERRE LAURENT Une chose est sûre, et je m’en
félicite, un climat nouveau s’est créé à gauche ces dernières semaines.
Cela a été rendu possible par la poussée de la volonté d’unité chez les
électeurs de gauche autour de programmes de rupture avec les politiques
conduites par François Hollande. C’est heureux, parce que les menaces
sont très graves. L’initiative qu’a prise le PCF en début de semaine
dernière avec son adresse au peuple de France, au moment où les journaux
titraient sur l’enterrement du rassemblement à gauche, a joué un rôle
extrêmement positif. Les discussions doivent s’élargir pour passer d’un
accord PS-EELV, avec ses acquis et ses limites, à un pacte de majorité
de toute la gauche qui permettra de gouverner.
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