800 hectares en pleine forêt primaire d’Amazonie, 10 tonnes d’explosifs et de cyanure par jour, et l’équivalent en énergie de l’agglomération de Cayenne : voici une présentation rapide du projet de mine Montagne d’or en Guyane.
Depuis 2014, le Président Macron est un fervent partisan de ce projet. Mais les peuples autochtones, les ONG et 70% du peuple guyanais dans son ensemble y sont opposés.
Depuis 2014, le Président Macron est un fervent partisan de ce projet. Mais les peuples autochtones, les ONG et 70% du peuple guyanais dans son ensemble y sont opposés.
À 15 jours du scrutin européen, et avant de recevoir le chef amérindien Raoni, le Président a changé son fusil d’épaule. Sûrement en raison des mobilisations contre ce projet, pour le climat, et notamment de la jeunesse. Il a déclaré que ce projet n’était « pas compatible avec une ambition écologique et en matière de biodiversité ».
Mais depuis, le flou persiste. Alors, quelle est la position officielle du gouvernement ? Celle du Premier Ministre, qui assure que c’est « en l’état » que le projet n’est pas acceptable, laissant penser que le projet pourrait se faire après une réforme du code minier en décembre, ou celle du Ministre de la Transition écologique et solidaire, qui dit que le projet ne se fera pas, comme l’a répété la porte-parole du gouvernement, acculée par de nombreuses questions sur un plateau de télévision dimanche soir ?
Si nous disons chiche pour une réforme du code minier, où l’inscription de l’interdiction du cyanure dans l’extraction minière doit être une priorité, la Montagne d’or n’est ni acceptable aujourd’hui « en l’état », ni demain avec ou sans réforme.
« Madame la ministre, nous attendons une réponse claire et sans langue de bois : oui ou non, le projet Montagne d’or est-il définitivement enterré ? » »
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