Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a appelé ce dimanche 12 mai, les syndicats européens et internationaux à « lutter » contre les replis nationalistes, lors de la conférence internationale organisée en amont du 52e congrès de la CGT.
« Nous avons intérêt à lutter, en tant que syndicalisme, contre tout repli nationaliste », a-t-il déclaré à Dijon. « Or, a-t-il ajouté, dans le syndicalisme international, européen, il y a une dérive (consistant) à se dire “Chez nous, c'est pas si mal que ça, on verra à s'occuper des autres plus tard” ».
« Avec le phénomène de migration, de migrants, qui existe aujourd'hui en Europe, je trouve que le syndicalisme ne va pas toujours dans le bon sens », a critiqué le leader syndical, devant un parterre de responsables syndicaux venus du monde entier.
Il n'y aura pas de syndicalisme (…) si autour de nous, il y a des reculs sociaux importants, il y a de plus en plus d'exploitation. On ne maintient pas de forteresse au milieu du désert.Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
Il a invité les syndicats internationaux à plus de « solidarité » et de « vigilance ». C'est une « critique » adressée aux fédérations européennes et internationales. Elles « banalisent » et « oublient de sonner le tocsin quand un ou une camarade, quel que soit le pays où il est ou milite, est frappé sur sa liberté d'agir syndicalement ».
Un syndicalisme avec un calendrier indépendant
En outre, Philippe Martinez a relevé que « l'avenir du syndicalisme international passera par un syndicalisme et des relations syndicales indépendantes de calendriers d'entreprises et d'État ».
« Nos relations sont beaucoup trop organisées selon le rythme des États – à travers des G7, G20 ou des lois – ou à travers un calendrier d'entreprises », a-t-il encore relevé, invitant les syndicats à avoir « leur propre agenda revendicatif et de luttes »
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