Alors qu’il y aurait, selon les organisations syndicales de médecins hospitaliers et d’urgentistes, près de 30 % de lits fermés durant l’été dans les hôpitaux publics, Roselyne BACHELOT – ministre de la santé – persiste à minimiser le chiffre en l’estimant entre 5 % et 10 %.
Ces déclarations apparaissent en totale contradiction avec le ressenti réel des usagers du système de santé qui témoignent tous des difficultés à être pris en charge durant la période estivale.
Comment pourrait-il en être autrement : il manquerait actuellement, au bas mot, 20 000 personnels infirmiers dans les établissements publics de santé. Une situation qui ne risque pas de s’améliorer dans l’avenir quand on sait que plus de 30 % des personnels infirmiers des hôpitaux publics sont âgés de plus de 50 ans et qu’il faudra créer d’ici à 2015 au moins 200 000 postes d’infirmiers.
La qualité de l’accueil et de la prise en charge des patients qui a fait la réputation du service public de santé doit rester une priorité. Il est impératif que le Gouvernement préserve les seuls outils publics capables de recevoir et de soigner sans distinction de ressources l’ensemble de nos concitoyens.
A ce titre, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG exigent du Gouvernement qu’il cesse sa politique comptable, renonce à sa décision de ne pas remplacer un départ sur deux à la retraite et qu’il mette un terme à sa politique de démantèlement de l’Assistante Public Hôpitaux de Paris.
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