"Il est fondamental que François Hollande recadre Pierre
Moscovici pour que le ministre défende l’idée d’appliquer avec force et
vigueur une taxe qui était dans son programme", fulmine la sénatrice
socialiste après que le ministre français des Finances a trouvé
« excessif » le projet de taxation des transactions financières porté
par Bruxelles.
"Je trouve ça effarant. Etre doublé à gauche par la Commission
européenne, il faut le faire quand même. Surtout pour un gouvernement
socialiste. Je ne comprends pas", réagit Marie-Noelle Lienemann ce vendredi sur Public Sénat.
"Bonjour l’image de la France! La gauche s’est mobilisée depuis des
lustres sur ce sujet. Il est fondamental que François Hollande recadre
Pierre Moscovici pour que le ministre défende l’idée d’appliquer avec
force et vigueur une taxe qui était dans son programme."
Moscovici enterre la taxe
Jeudi, Pierre Moscovici a expliqué devant un parterre de financiers que
"la taxe sur les transactions financières suscite des inquiétudes
quant à l'avenir industriel de la place de Paris et quant au
financement de l'économie française (...) Pour parvenir à cette taxe,
il faut être pragmatique et réaliste et je veux dire ici que la
proposition de la Commission m'apparaît excessive et risque d'aboutir
au résultat inverse". Autrement dit, il faut l’assouplir pour ne
« nuire au financement de l’économie ».
La sénatrice, porte-voix de l'aile gauche du Parti socialiste, n'en
croit toujours pas ses oreilles. "Que la France propose une modulation
un peu différenciée de la taxe, avec peut-être un peu plus sur les
produits dérivés et un peu moins sur les obligations d’Etat, ce n’est
pas absurde. Mais ça ne doit pas se faire dans une stratégie de recul.
Il faut plutôt une consolidation, avec au moins un produit de la taxe de
35 milliards d’euros", prône-t-elle.
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