De retour d'une visite en Israël et Palestine, du 27 juin au 2
juillet, la délégation officielle du Parti communiste français conduite
par son secrétaire national, Pierre Laurent, également président du
Parti de la gauche européenne (PGE) et sénateur, tient à réaffirmer
l'urgence d'une action ferme de la France et de l'Union européenne en
faveur de la reprise des négociations de paix. Cela ne peut plus
attendre : la poursuite de la colonisation israélienne, les humiliations
et violences quotidiennes perpétrées par l'armée d'occupation et les
colons à l'encontre des Palestiniens, les discriminations des
populations arabes israéliennes, la pauvreté et les graves inégalités
socio-économiques rendent la situation intenable. Cette visite
coïncidait avec le passage de John Kerry, émissaire américain, qui s'est
à nouveau soldé par un échec devant l'intransigeance du gouvernement
israélien qui refuse de geler la colonisation et qui ne respecte pas
l'engagement d'Oslo de libérer les prisonniers politiques d'avant 1993.
La délégation entourant Pierre Laurent, composée de Patrick Le
Hyaric, député européen et directeur du journal L'Humanité, Lydia
Samarbakhsh, responsable des relations internationales du PCF, Mathilde
Caroly, conseillère municipale communiste de Saint-Denis, Nordine Idir,
secrétaire général du Mouvement Jeunes communistes, et Fernand Tuil,
président de l'AJFP (Association de jumelages entre les camps de
réfugiés palestiniens et les villes françaises), a été reçue à
Jérusalem, Nazareth, Ramallah, Naplouse, Bethléem, Beithuna, aux camps
de Balata et de Dheishe, ainsi qu'à la Knesset par le groupe
parlementaire Hadash. La délégation a également tenu à se recueillir,
lundi 1er juillet, devant la tombe du président palestinien, Yasser
Arafat, à Ramallah.
Au cours de ces entretiens et de ces visites, nos interlocuteurs nous
ont confirmé et montré sur le terrain à quel point, chaque jour, le
gouvernement israélien de B. Netanyahou s'ingénie à bloquer tout
processus de dialogue avec les Palestiniens et à attiser la tension. Le
gouvernement s'entête à encourager la poursuite de la colonisation – en
particulier à Jérusalem-Est – alors qu'il s'agirait d'amorcer un
mouvement réel de décolonisation ; il laisse l'armée détruire les fruits
de coopérations internationales et de l'aide humanitaire (même dans les
zones où Tsahal n'est pas autorisée à intervenir) alors qu'il s'agirait
d'appuyer le développement et les coopérations – y compris entre Israël
et la Palestine. B. Netanyahou et son gouvernement multiplient les
arrestations arbitraires et les détentions administratives, et déportent
maintenant les Bédouins du Neguev, pourtant « citoyens israéliens »,
qui sont chassés manu militari de leurs villages, et ceux-ci détruits.
Ce sont près de 70 000 personnes, enfants et adultes, qui sont
concernées par cette inadmissible opération qui fait l’objet d'un projet
de loi !
Lire la suite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire