« La retraite, c’est d’abord du bonheur, un bonheur gagné, du temps libéré parce qu’on l’a bien mérité, comme les congés payés ».
Pour Olivier Dartigolles (PCF), Sandra Demarcq (NPA), Gérard Filoche
(PS), Noël Mamère (EELV) et Willy Pelletier (Fondation Copernic),
financer notre système de retraite en restant « fidèle aux idéaux de la gauche » requiert « un peu de courage politique » et implique de « rompre avec les logiques financières ».
Quelles sont les conquêtes de la gauche ?
Les congés payés, l’extension de la Sécurité sociale, la retraite à
60 ans, des droits dans l’entreprise, la peine de mort abolie, le souci
des générations futures, plus d’égalité entre hommes et femmes, le
mariage pour tous, la réduction du temps de travail, des augmentations
du Smic et du pouvoir d’achat, un Etat qui refuse la logique des marchés
étendue à la société et au vivant, qui développe les services publics
et considère la protection de la planète comme une priorité…
Un inventaire à la Prévert ? Non, un projet de société où l’intérêt
général prime sur l’enrichissement de quelques-uns. La retraite, c’est
d’abord du bonheur, un bonheur gagné, du temps libéré parce qu’on l’a
bien mérité, comme les congés payés. Du temps pour celles et ceux qu’on
aime, nos enfants, nos parents. Le moment de réaliser des projets mille
fois reportés. Une vie pour soi et pour s’engager. Sans jeunes
retraité(e)s, plus de tissu associatif en France.
Il faut financer les retraites, certes. Mais l’argent déborde ! Pour
le CAC 40, c’est l’apothéose du coffre-fort. La part salariale, perdue
depuis trente ans au profit des dividendes, s’élève à 170 milliards
d’euros par an ; en 2012, 230 milliards ont été distribués ! Les avoirs
français dans les paradis fiscaux sont de 590 milliards. La fraude
fiscale est de 60 à 80 milliards… La France n’a jamais été aussi riche
et les richesses aussi mal distribuées.
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