Les Lilas, le 16 juillet 2013
Malgré la création programmée de 60 000 postes dans l’éducation sur 5
ans ouvrant des perspectives d’emploi pour les étudiants, le ministère
n’atteint pas ses objectifs de recrutement pour la
session 2013. En effet, les jurys n’ont pu pourvoir tous les postes,
faute de candidats de niveau suffisant. 1528 postes ont ainsi été
perdus dans le second degré à la session 2013 soit 13,9 %
des postes ouverts aux concours externes. Ce déficit est accentué
par l’évaporation de candidats inscrits sur plusieurs concours : au
moins 368 en 2013. C’est donc plus de 1 900 places perdues
aux concours externes du second degré. Dans le premier degré, près
de 300 places ne sont pas pourvus à la session de 2013. Ce problème de
recrutement se concentre sur quelques académies déjà
déficitaires, dont Créteil qui se retrouve avec 179 postes non
pourvus sur les 1 055 offerts au concours externe, ou encore Versailles
et Paris qui laissent respectivement 34 et 28 places à ce
concours.
Les lauréats des concours 2013, en poste à la rentrée prochaine, ne
seront pas en nombre suffisant pour couvrir les besoins. L’inquiétude
est grande de voir des postes sans enseignant à la
prochaine rentrée ou de ne pas voir ces postes s’implanter comme
prévu au budget. Le recours à des vacataires contractuels risque de se
développer encore. Or il est déjà impossible de trouver un
plus grand nombre de contractuels dans de nombreuses disciplines.
Le concours exceptionnel (2014 anticipé) ainsi que certaines mesures
comme les EAP, censées faciliter le parcours des étudiants, ne
permettent pas de répondre dans l’immédiat à une crise de
recrutement sans précédent, conséquence d’un sous recrutement depuis
2002, d’une paupérisation des étudiants, suivie d’une détérioration
majeure de la formation des enseignants stagiaires depuis
2010.
La transformation du système éducatif pour permettre la réussite de
tous les jeunes nécessite d’assurer tous les recrutements nécessaires.
La FSU continue d’exiger des mesures particulièrement urgentes :
- la mise en place de pré-recrutements
- une aide apportée aux assistants d’éducation qui, travaillant à
plein temps aujourd’hui sont dans l’impossibilité de suivre leurs études
dans de bonnes conditions. Il faut donc améliorer les
conditions et le temps de travail des AED qui se destinent aux
métiers d’enseignant.
- une aide aux non-titulaires pour leur permettre d’intégrer les corps d’enseignants.
- une remise à plat de la réforme de la formation des enseignants et
CPE permettant l’obtention d’un master de qualité notamment en
diminuant significativement le temps de service en M2.
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