mardi 28 mars 2017

La France doit s’engager pour un monde sans armes nucléaires

Le 27 mars 2017 s’ouvrent à New-York des négociations visant à la fin des armes nucléaires ; elles font suite à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU le 23 décembre 2016 de la résolution L 41 portant sur la conclusion d’un traité d’interdiction des armes nucléaires.
 
Alors que la France est signataire du Traité de Non-Prolifération nucléaire (TNP) dont l’article 6 l’engage à œuvrer en faveur du désarmement nucléaire et d’un désarmement général, multilatéral, négocié et contrôlé, elle a voté contre la résolution L. 41 et ne sera pas présente lors des discussions qui débutent à New-York.
 
La France, comme les États-Unis, la Russie et la Grande-Bretagne, a tenté d’empêcher ces négociations initiées par des pays porteurs d’une approche humanitaire ; celle-ci met au centre des préoccupations non seulement la sécurité des puissances nucléaires, mais aussi celle de l’ensemble des États potentiellement victimes de l’emploi des armes nucléaires.
 
Les négociations ont de bonnes chances d’aboutir à un projet de traité d’interdiction et d’élimination des armes nucléaires, d’autant que deux puissances nucléaires, l’une signataire du TNP, la Chine et l’autre non signataire, l’Inde, ont manifesté l’intention de participer aux négociations. Il est temps que la France prenne la mesure de ces évolutions au plan international et joue un rôle actif dans le processus en cours.
 
Le Parti communiste français demande que la France cesse de pratiquer la politique de la chaise vide et rejoigne le processus de négociations qui commence en proposant des mesures concrètes pour avancer vers un monde sans armes nucléaires comme par exemple le gel de tous les programmes de modernisation qui contreviennent à l’esprit et au texte du TNP.
Paris le 27 mars 2017, le Parti communiste français

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