Le
27 mars 2017 s’ouvrent à New-York des négociations visant à la fin des
armes nucléaires ; elles font suite à l’adoption par l’Assemblée
générale de l’ONU le 23 décembre 2016 de la résolution L 41 portant sur
la conclusion d’un traité d’interdiction des armes nucléaires.
Alors
que la France est signataire du Traité de Non-Prolifération nucléaire
(TNP) dont l’article 6 l’engage à œuvrer en faveur du désarmement
nucléaire et d’un désarmement général, multilatéral, négocié et
contrôlé, elle a voté contre la résolution L. 41 et ne sera pas présente
lors des discussions qui débutent à New-York.
La
France, comme les États-Unis, la Russie et la Grande-Bretagne, a tenté
d’empêcher ces négociations initiées par des pays porteurs d’une
approche humanitaire ; celle-ci met au centre des préoccupations non
seulement la sécurité des puissances nucléaires, mais aussi celle de
l’ensemble des États potentiellement victimes de l’emploi des armes
nucléaires.
Les
négociations ont de bonnes chances d’aboutir à un projet de traité
d’interdiction et d’élimination des armes nucléaires, d’autant que deux
puissances nucléaires, l’une signataire du TNP, la Chine et l’autre non
signataire, l’Inde, ont manifesté l’intention de participer aux
négociations. Il est temps que la France prenne la mesure de ces
évolutions au plan international et joue un rôle actif dans le processus
en cours.
Le
Parti communiste français demande que la France cesse de pratiquer la
politique de la chaise vide et rejoigne le processus de négociations qui
commence en proposant des mesures concrètes pour avancer vers un monde
sans armes nucléaires comme par exemple le gel de tous les programmes de
modernisation qui contreviennent à l’esprit et au texte du TNP.
Paris le 27 mars 2017, le Parti communiste français
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