Il
y a un an, l'Union européenne signait un accord pour stopper l'arrivée
des réfugiés sur le sol européen passant par la Grèce. Des milliers
d'hommes et de femmes fuyant la guerre se trouvaient dès lors à la merci
des autorités turques, entassés dans des camps contre le versement de 3
milliards d'euros. Cet accord qualifié d'accord de la honte provoquait
une vague de protestations en Europe, de la part d'ONG, d'associations,
de forces de gauche, de citoyens. L'ONU exprimait son inquiétude, et
l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA)
refusait de s'associer à cette opération.
L'Union européenne veut mettre en place le même projet avec la Libye.
C'était
l'objectif de la réunion des ministres de l'Intérieur du groupe de
contacts sur la Méditerranée centrale qui s'est tenue le lundi 20 mars à
Rome.
La Libye, pays en plein chaos livré en grande partie aux groupes armés, se voit investie de la mission d'intercepter les migrants avant qu'ils n'atteignent les eaux internationales et de les conduire dans des camps en Libye où seraient « garanties des conditions dignes et un respect des droits » selon la déclaration finale des ministres et « gouvernement libyen ».
De qui se moque-t-on ?
La Libye, pays en plein chaos livré en grande partie aux groupes armés, se voit investie de la mission d'intercepter les migrants avant qu'ils n'atteignent les eaux internationales et de les conduire dans des camps en Libye où seraient « garanties des conditions dignes et un respect des droits » selon la déclaration finale des ministres et « gouvernement libyen ».
De qui se moque-t-on ?
La
Libye est tristement connue pour les violences répétées que subissent
les migrants sur son territoire, « à la limite du mépris humain » doit
reconnaître le ministre italien.
Cette opération vise d'abord à organiser à la fois l'arrêt du passage vers l’Italie auquel ont droit les migrants pour déposer leur demande d'asile, mais aussi le refoulement des réfugiés et leur renvoi dans leur pays d'origine.
Une fois encore l'Union européenne, France incluse, foule aux pieds ses devoirs d'accueil et de solidarité à l'égard des hommes et des femmes en pleine détresse qui, de fait, se trouveront incarcérés au mépris du droit international. Du vrai Trump !
L'Union européenne et les États-membres s'enfoncent toujours plus dans une politique de repli, de fermeture et sécuritaire.
Cette opération vise d'abord à organiser à la fois l'arrêt du passage vers l’Italie auquel ont droit les migrants pour déposer leur demande d'asile, mais aussi le refoulement des réfugiés et leur renvoi dans leur pays d'origine.
Une fois encore l'Union européenne, France incluse, foule aux pieds ses devoirs d'accueil et de solidarité à l'égard des hommes et des femmes en pleine détresse qui, de fait, se trouveront incarcérés au mépris du droit international. Du vrai Trump !
L'Union européenne et les États-membres s'enfoncent toujours plus dans une politique de repli, de fermeture et sécuritaire.
Le
Parti communiste français, ses élus et ses militants, condamne avec la
plus grande fermeté ce nouvel « accord de la honte » et appelle le
gouvernement à retirer la participation de la France à cette scandaleuse
opération.
Le
Parti communiste français se prononce en faveur de l'instauration de
voies de passages sécurisées qui permettrait aux migrants à la fois
d'échapper à l'emprise des passeurs et d'épargner de nombreuses vies
humaines.
Paris, le 24 mars 2017
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