Le
gouvernement Rajoy a promulgué le 24 février dernier un décret- royal
portant sur la réforme du système des docks en Espagne, nouvelle étape
dans la stratégie européenne de destruction des statuts et conditions de
travail des dockers. Dans les prochains jours, les travailleurs des
ports et docks se mobiliseront en Europe et dans le monde. Le PCF
soutient ce mouvement et appelle à la solidarité des citoyens.
En
Espagne 6500 emplois sont menacés. Ce texte, c'est le retour au 19eme
siècle, avec la mise en place de travailleurs précaires, voire
journaliers, qui seront embauchés directement au cas par cas par le
patronat, sans formation ni condition de sécurité. Cette proposition est
intolérable ; il s'agit de métiers pénibles, où l'insécurité sociale et
de mauvaises conditions de travail peuvent causer de nombreux
accidents. La réforme ne vise qu'à augmenter les taux de profits. Cette
vision catastrophique pour le développement économique, entraîne une
dégradation de la productivité et de la qualité des savoir-faire, et
pourrait favoriser le développement des trafics mafieux dans les ports
d’Europe.
Le
Syndicat international des dockers (IDC), la CGT en France, ont raison
de se mobiliser car il s'agit bien d'une attaque aux droits des dockers
dans toute l'Europe. Depuis le rejet des directives de libéralisation
des ports de 2003 et 2006, suite aux fortes mobilisations sociales, la
Commission et le patronat poursuivent leurs objectifs pays par pays, pour empêcher les solidarités et créer de la division. Privatisation des ports en Grèce et au Portugal, réforme portuaire en France, maintenant libéralisation en Espagne. Au
moment où les forces xénophobes et d'extrême droite progressent en
Europe, en ajouter à la concurrence et au dumping social, jouer les uns
contre les autres, c'est une bombe à retardement.
Le
Parti Communiste Français exprime sa solidarité aux travailleurs
portuaires qui ont déjà prouvé que leur lutte pouvait être victorieuse.
Chaque travailleur-euse de notre pays doit se sentir concerné et nous
appelons les citoyens à soutenir ce mouvement.
Avec
les espagnols, nous demandons le strict respect de la négociation
collective, de la sauvegarde des 6500 emplois menacés, de la sécurité,
de la formation des travailleurs et des conventions internationales de
l’OIT.
A
l'échelle européenne, nous demandons l'abandon des libéralisations et
des privatisations ainsi que la tenue d'une Conférence sociale,
associant les acteurs du monde du travail, pour enfin prendre des
mesures concrètes de convergence par le haut des droits et revenus des
salariés.
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