En concert sur la Grande Scène de la Fête de l'Humanité, samedi 15 septembre 2018. Billeterie
Dès
son premier disque à son nom, Be Sensational, en 2015, Jeanne Added fit
sensation. Trois ans plus tard, sa date au Trianon, en octobre, affiche
complet quatre mois avant. Quelle aubaine d’entendre la chanteuse à la
Fête de l’Humanité ! Belle occasion de découvrir son album, Radiate,
dont la sortie aura eu lieu la veille. Nous avons eu le privilège de
l’écouter avant sa parution. On y goûte ce qui, dans Be Sensational,
nous avait envoûtés chez Jeanne, mais avec l’impression d’un apaisement
enfin trouvé. En réponse à la complexité et, parfois, à l’ambivalence de
l’existence, Jeanne Added semble convoquer la dualité. Radiate recèle
un étonnant alliage de lumière et de mystère, de révolte et de rêve.
À ce jour, elle s’est produite à la Fête de l’Humanité une
seule fois : à Jazz’Hum’Ah en 2012, au stand de la fédération du
Val-de-Marne. Officiant à la basse et au chant, elle y a offert un solo
étourdissant. Elle n’avait pas l’air d’être sûre d’elle. Pourtant, son
talent de diamant irradiait l’espace. L’insaisissable Jeanne s’évade de
toute classification réductrice. À l’âge de 7 ans, elle a commencé le
violoncelle classique. Adolescente, elle a étudié le chant lyrique,
puis, durant une riche décennie, le jazz, au Conservatoire de Paris. En
2008, elle s’échappe vers le grunge et la rage que celui-ci porte en ses
sons saturés. Elle s’entoure souvent de musiciennes. Histoire de sortir
de l’univers très masculin qui prédomine dans le jazz et la plupart des
musiques dites actuelles. Ses lectures de Virginia Woolf, Simone de
Beauvoir et Virginie Despentes ont participé à sa prise de conscience.
Assister à un concert de Jeanne Added, c’est, entre turbulences rock et
mélodies éthérées, s’envoler sur les ailes de la liberté.
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