samedi 26 août 2017

Baisse de cotisations : "Les salariés risquent d'être perdants au bout du compte" (CGT)

D'après les calculs de Bercy, la baisse des cotisations salariales compensée par la hausse de la CSG doit créer un "gain net" de 260 euros pour un salarié au Smic. Mais le syndicat CGT y voit un artifice qui "remet en cause notre modèle social", entraînant une élévation des coûts de la Sécurité sociale.
La baisse des cotisations salariales en 2018, promise par Emmanuel Macron, représente un gain de pouvoir d'achat "en trompe-l'œil" pour le salarié, a estimé vendredi la CGT dans un communiqué.
Bercy a annoncé cette semaine une baisse en deux temps - une première baisse au 1er janvier puis autour de septembre-octobre - des cotisations salariales, qui doivent être compensées par une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). Ce transfert doit permettra un "gain net" de 260 euros par an pour un salarié au Smic, a calculé le ministère de l'Economie.
"Contrairement à ces affirmations, avec cette mesure d'inspiration libérale, les salariés risquent d'être perdants au bout du compte", a commenté l'organisation syndicale, soulignant que cette mesure "remet en cause notre modèle social".
La CGT craint que la baisse des cotisations en échange de la hausse de la CSG entraîne "un affaiblissement de la Sécurité sociale, avec un risque de dégradation de la qualité des services et une élévation de leurs coûts".

Réduction du pouvoir d'achat des retraités

En outre, la CGT estime que cette mesure "oppose les 'actifs' aux retraités" puisqu'elle "réduira le pouvoir d'achat de ces derniers". "En effet, avec cette hausse de CSG, les retraités ayant des revenus supérieurs à 1.200 euros par mois pour un célibataire et 1.840 euros pour un couple verront leurs pensions amputées de plusieurs dizaines d'euros par mois", calcule la CGT.
Elle propose, à la place de ces mesures, d'augmenter les salaires : "C'est possible car, chaque année, on crée plus de richesses en France. Ces surplus vont vers les profits et les hauts revenus". "La France demeure championne de la distribution des dividendes en Europe, devant l'Allemagne et la Grande-Bretagne", conclut le syndicat.

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