mercredi 20 septembre 2017

Frappés par le plus grand plan social de France, des salariés témoignent

Depuis l’annonce du gouvernement, qui prévoit de supprimer des dizaines de milliers de ces emplois d’insertion, la mobilisation grandit. Menacés de se retrouver au chômage, les salariés redoutent de voir s’aggraver leur situation déjà précaire. La mobilisation s’organise.
«Coûteux », « pas efficaces », « sans résultats ». En deux temps et trois mots signés Muriel Pénicaud et Édouard Philippe début août puis début septembre, les contrats aidés sont devenus les pestiférés des politiques de l’emploi. Passés à la guillotine budgétaire gouvernementale, ces « contrats d’accompagnement dans l’emploi » (CUI-CAE), réservés aux employeurs de la fonction publique et hospitalière ou aux associations, sont condamnés à décroître de 459 000 en 2016 à 310 000 à la fin de l’année, pour, à terme, être divisés par deux fin 2018.
Mais derrière ce dispositif, le dernier-né d’une longue série de statuts imaginés depuis quarante ans pour offrir aussi bien un tremplin aux personnes éloignées du travail qu’un mécanisme de maquillage des vraies statistiques du chômage, se joue la vie de femmes et d’hommes licenciés du jour au lendemain. 140 000 personnes, le plus souvent isolées, sont ou vont se retrouver sur le carreau. Un plan social qui ne dit pas son nom, silencieux, sans indemnité ni dispositif de retour à l’emploi, qui déchire un peu plus le lien social, comme le démontrent nos témoignages. Les contrats aidés se mobilisent. Un recours devant le Conseil d’État doit être examiné début octobre. Avant, ils manifesteront jeudi, ainsi que le 26 septembre devant Bercy. Lire la suite

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