Le Front de gauche est-il mort-né ?
Je ne l'espère pas. Vous savez, il y a ce que chacun souhaite et proclame. Viennent ensuite les rencontres et les discussions qui vont nous permettre de nous mobiliser autour d'un projet alternatif. Pour ma part, je crois même qu'il faut élargir ce Front de gauche aux militants PS ou Verts que désespère la perspective d'alliances avec le MoDem. Par ailleurs, accueillir le PS à nos Ateliers d'octobre ne signifie pas qu'il y aura des alliances au premier tour des régionales.
Vous souhaitez conduire une liste PCF en Ile-de-France. N'affaiblissez-vous pas le PS Jean-Paul Huchon ?
Je considère aujourd'hui que le PS, dans ses débats internes, dans ses doutes sur les alliances, dans son incapacité à trouver une alternative au système capitaliste, n'est plus en mesure de contrer la politique de Nicolas Sarkozy. Or les régionales sont une bonne occasion de créer de vrais leviers de résistance. Certes, je reconnais le travail de Jean-Paul Huchon, mais je considère qu'il ne va pas assez loin. Il y a des choix radicaux à poser, particulièrement en Ile-de-France. Il faut aussi aller chercher les inscrits sur les listes d'électeurs qui ont perdu, on l'a vu aux européennes, le chemin des urnes. Et si je suis membre du PCF, je ne suis pas perçu comme un homme d'appareil. Le parti ne sera donc qu'un élément du rassemblement.
Le PCF prévoit, pour 2009, 40 % d'adhésions de plus qu'en 2008. D'où viendraient ces militants ?
Sans doute des jeunes qui s'engagent pour la première fois, des anciens qui peuvent avoir goûté autre chose mais qui veulent désormais être efficaces. Peut-être aussi des militants socialistes qui ne s'y retrouvent plus chez eux.
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