C'est en septembre
2001 que s'est produit un des plus grands accidents industriels
français. Des blessés par milliers, 31 morts et des quartiers dévastés
par l'explosion de l'usine AZF de Toulouse. Total et sa filiale "Grande
Paroisse" ont tout fait pour détruire des indices, nier leur
responsabilité dans la gestion de l'usine, inventer des hypothèses les
plus farfelues.... Toutefois la vérité est établie : le mélange de
produits ammoniaqués et chlorés est la cause du dramatique accident.
Tous les recours juridiques, la délocalisation du dernier procès et les
roueries de procédure n'effaceront pas la responsabilité d'une
entreprise qui pour maximiser ses profits n'a pas hésité à avoir recours
à des salariés sous traitants et non avertis et ainsi à risquer des
vies humaines.
Le
"risque zéro" n'existe pas. Le danger peut se maîtriser dés lors que
l'on gagne les moyens de la sûreté des installations industrielles.
Cette maîtrise se gagne avec les salariés qui seront les premières victimes mais elle se gagne aussi avec les autres acteurs industriels comme
avec les élus locaux et surtout les populations riveraines qui doivent
avoir un droit de regard sur l'aspect sûreté de la gestion des
entreprises à côté desquelles ils et elles vivent. La loi de 2003 a
généralisé de telles commissions locales pluripartites, mais au fil des
mois, les gouvernements ont placé ces espaces de contrôle entre les
mains des préfets avec pour conséquence d'en anesthésier l'action.
C'est
pourtant là que peut se bâtir une convergence d'intérêts pour une
industrie qui réponde à nos besoins en emplois, qui soit sûre et propre.
Pour établir la confiance, la transparence et le respect des différents
partenaires doivent primer sur toute autre considération. La démocratie
exige aussi que justice soit rendue sans faire lanterner les victimes.
Au bout de 15 ans il serait temps que les coupables soient condamnés et
que les victimes soient indemnisées à la juste hauteur.
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