Après
avoir dépénalisé les violences conjugales en 2016, le parlement russe
(la douma) continue sur sa lancée en dépénalisant toutes les violences
familiales, y compris celles qui touchent les enfants. Leurs auteurs
risquent désormais une simple amende au lieu d'une peine de prison : ils
ne commettent plus un crime, mais une simple infraction. Yelena
Muzulina, l'initiatrice ultra-conservatrice de ce projet de loi, qui
s'était déjà illustrée en durcissant l'arsenal législatif contre la
« propagande homosexuelle », argue en effet que la loi doit protéger les
traditions familiales et l'autorité du chef de famille.
À l'heure où toutes les femmes du monde aspirent
à briser les liens dans lesquels on les a enfermées pendant des
siècles, à l'heure où elles prennent leur destinée en main,
choisissent leur avenir professionnel et familial et secouent le joug
insupportable que certains aimeraient voir durer, des forces
ecclésiastiques et réactionnaires sont prises de panique. Elles
contre-attaquent brutalement partout où elles le peuvent : en Espagne,
en Pologne, en Irlande, aux États-Unis… En France même, elles ont trouvé
dans les candidatures de Marine Le Pen et de François Fillon les
porte-paroles adéquats pour renvoyer les femmes au foyer.
Un
siècle après la Révolution d'Octobre qui, la première, avait conquis le
droit à l'avortement, l'accès des femmes à toutes les responsabilités
et toutes les carrières professionnelles, ou encore la sanction des abus
familiaux, toute notre solidarité va aux femmes et aux féministes
russes.
Sachons nous mobiliser à leurs côtés pour faire échec à ces mesures rétrogrades qui déshonorent celles et ceux qui les votent.
Commission nationale du PCF, Droits des femmes et Féminisme
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